Mise à jour économique à Ottawa : le suspense se poursuit

Le tout nouveau gouvernement fédéral a promis beaucoup pour gagner les dernières élections. Au-delà des engagements concrets, il a surtout promis de rompre avec les manières de faire qui prévalaient sous la gouverne de Stephen Harper. Allons-nous poursuivre sur la trajectoire de la dernière décennie? Allons-nous encore avoir droit à des baisses d’impôts pour les entreprises et les plus riches, et de l’austérité pour les autres? 

Faire de l’argent avec la misère des autres

Philippe Couillard annonçait récemment qu’il envisageait de mettre en place des obligations à impact social pour financer certains programmes ou initiatives. Qu’est-ce que c’est et devons-nous nous en réjouir? Réponse rapide : il s’agit de donner une logique (encore plus) comptable au filet social, et c’est plus qu’inquiétant quand on pense au genre de société qu’on veut créer.

Les négos du secteur public en 4 arguments faciles

Depuis le début des négociations du secteur public, et spécialement lors des grèves tournantes, on entend toutes sortes de choses sur les conditions de travail des travailleuses et les travailleurs du secteur public. Voici un court texte paru dans Fractures, le bulletin des membres de l'IRIS, qui vient répondre aux arguments du gouvernement, de certains médias et de chercheurs. 

Si vous êtes intéressé·e·s à devenir membre de l'IRIS et à recevoir Fractures cinq fois par année, cliquez ici. Vous y trouverez des sommaires de nos études avec leurs points saillants, des arguments pour répondre à nos adversaires économiques et des textes de réflexion exclusifs. 

Le communautaire en grève

Disons qu’il ne manque pas d’action sur la scène des luttes sociales québécoises par les temps qui courent : lutte contre l’austérité, grèves dans le secteur public, chaînes de parents qui se portent à la défense de l’école publique, opposition au projet Énergie Est, etc. À cela s’ajoute depuis hier un mouvement de grève regroupant 1300 des 4000 organismes communautaires du Québec.

Transport : un changement de cap qui se fait toujours attendre

À l’approche de l’hiver, les cyclistes qui préfèrent ne pas affronter le froid et la neige à deux roues – soit une majorité des adeptes de ce mode de transport – se préparent à remiser leur vélo en attendant le retour des températures clémentes. Dommage, puisqu’en plus du plaisir lié à cette pratique, des travaux récents du groupe de recherche Transportation Research At McGill (TRAM) montrent que les personnes qui se rendent au travail ou à l’école à vélo sont plus énergiques et moins en retard, donc plus productives, que celles qui optent pour les transports en commun ou la voiture. « Les gens sont très sensibles au temps, aux délais et aux imprévus. Les chantiers, les accidents ou les gros camions qui bloquent le chemin causent du stress et affectent beaucoup le niveau d’énergie », a expliqué une des co-signataires de l’étude à TVA. 

L’art de détruire la culture

Il existe un consensus entourant l’importance que revêt la culture pour une société. Par contre, la délimitation que nous nous faisons de la culture, elle, est loin de faire consensus. Loin de moi l’idée d’entamer, voire d’instiguer un débat sur la définition de la culture, et encore moins de « la culture québécoise ». Il me semble indéniable que l’une des expressions culturelles des plus communes s’incarne dans la pratique artistique, dans l’art au sens large. Mais réfléchissons-nous vraiment à la place que prend la pratique artistique dans nos sociétés contemporaines? 

Ces votes qui ne comptent pas

Hier, c’était jour de vote. Il est toujours bon de rappeler à quel point les vices de notre système électoral faussent profondément le résultat du vote. Bien sûr, n’importe qui peut faire le simple constat suivant : en tenant compte de l’abstention, les libéraux de M. Trudeau n’ont été choisi que par 27 % des gens qui sont des électeurs et électrices inscrit-es au Canada. Ils ont une confortable majorité à la Chambre de communes et, en conséquence, ils disposent des pleins pouvoirs à Ottawa et pourront prendre une série de décisions par décret et adopter plusieurs lois grâce à leur majorité.

 

Trois bonnes raisons de changer de gouvernement

Les élections sont à nos portes. Pour plusieurs, il ne reste qu’à attendre les résultats. Ça se comprend. Cette longue campagne électorale (la plus longue de l’histoire moderne) en aura lassé plus d’un·e. Pour certain·e·s, ça voudra dire rester à la maison et refuser de participer à cette interminable mascarade. Pour d’autres, le vote par anticipation n’aura jamais été aussi attrayant pour se libérer de la lourdeur du marketing politique que l’on vit depuis début août. Mais pour la plupart des personnes qui participeront aux élections, c’est le 19 octobre que ça se passera, qu’elles iront déposer dans l’urne leur choix pour les quatre prochaines années. Pour qui voter? Pour qui vous voulez. Mais peut-être pas pour les conservateurs de Harper.

Peut-on régler les problèmes de marché par plus de marché?

Le 29 septembre dernier, Samuel Caron et Hugo Morin publiaient sur le blogue de l’IRIS un billet intitulé « Économie et externalités : les profits et les pertes dont on ne parle pas ». On y oppose une analyse dite « classique », qui ne tiendrait compte que des coûts et des bénéfices directs, à une analyse qui donnerait « une vue d’ensemble de la société », soit celle qui tient compte des externalités. Cependant, loin de révolutionner la science économique, cette approche va plutôt dans le sens des réformes néolibérales des 30 dernières années. Voyons pourquoi.

L’aveuglement volontaire de Carlos Leitão

On apprenait la semaine dernière que le déficit du gouvernement du Québec s’était élevé à 675 millions de dollars pour le premier trimestre de l’exercice financier en cours. Rappelons-nous que le budget déposé en avril prévoit l’atteinte de l’équilibre budgétaire, soit l’absence de déficit pour l’année 2015-2016. Le resserrement volontaire des dépenses (la fameuse « rigueur budgétaire » tant vantée par le gouvernement Couillard) n’a donc pas suffi à compenser le fait qu’entre avril et juin, les revenus autonomes du gouvernement n’ont augmenté que de 3,8%, plutôt que les 5,1% initialement prévus.

Une offre qu’il ne peut refuser

Jeudi dernier, mon collègue Francis Fortier et moi  aux consultations parlementaires sur le rapport Godbout. Ce rapport, déposé en mars dernier, pourrait entraîner bientôt la réforme fiscale la plus importante que le Québec ait connu depuis longtemps. L’IRIS a pris part à cette réflexion et, comme le Parrain, a proposé au ministre Carlos Leitão une offre qu’il ne peut refuser.