Les éoliennes de la colère

La semaine dernière, la Vérificatrice générale du Québec a présenté son rapport annuel dans lequel un chapitre entier est consacré à Hydro-Québec. Les principales observations du rapport sont que le gouvernement a réussi à engranger 1,1 G$ en dividendes entre 2005 et 2017 à cause des prévisions erronées d’Hydro-Québec Distribution et que l’approvisionnement en électricité a couté 2,5 G$ de plus que nécessaire entre 2009 et 2016 (p. 3 et 4).

Lac-Mégantic : il y a anguille sous roche

La semaine dernière, l'Assemblée nationale du Québec a adopté une résolution unanime demandant au gouvernement fédéral de tenir une commission d'enquête publique sur la catastrophe de Lac-Mégantic. La classe politique québécoise réagissait ainsi à la fin des procédures criminelles, qui n’ont pas permis de désigner un coupable. L’Assemblée nationale a eu raison : il y a des choses que l’on ignore et seule une enquête publique permettra de répondre aux questions restées en suspens.

Quel équilibre entre la démocratie, les marchés et l’environnement ?

​Les entreprises privées (et plusieurs politiciens) nous promettent que l’économie et l’environnement ne sont pas en compétition et qu’il est ainsi possible de les développer en harmonie. À les écouter, il suffirait de les laisser libre d’agir. La survie de la planète n’est-elle pas à l’avantage des profits? L’entreprise privée, naturellement, irait donc vers des choix durables et responsables. L’actualité récente tend pourtant à prouver le contraire.

Pipeline Trans Mountain: quand Trudeau manque une bonne occasion de se taire

Lundi, lors de l’annonce du prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal, Justin Trudeau s’est fait interroger sur le sort réservé à un autre projet : le pipeline Trans Mountain. On le sait, les gouvernements néo-démocrates d’Alberta et de Colombie-Britannique sont en guerre ouverte sur la question.

Netflix et le sirop d’érable québécois

Une série de Netflix dédiée à la corruption au sein des grandes entreprises, « Dirty money », s’est intéressée à l’industrie québécoise du sirop d’érable. Les producteurs ont construit l’un des six épisodes de la première saison autour du fameux braquage de sirop d’érable au Québec en 2012. C’est ainsi que la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) s’est étrangement retrouvée aux côtés de la banque HSBC pointée du doigt pour ses liens avec le Cartel de Sinaloa, de Volkswagen pour le scandale des émissions polluantes et de Donald Trump pour l’ensemble de son œuvre. Et le résultat n’est pas convaincant du tout.

L’exportation d’électricité devra être collaborative ou ne sera pas

Les derniers jours ont été mouvementés chez Hydro-Québec. Après avoir annoncé qu’elle remportait le plus gros contrat de son histoire au Massachusetts grâce à la construction de la ligne Northern Pass Transmission (NPT), voilà que nous apprenons que le comité de sélection de sites du New Hampshire refuse le projet.

Lac-Mégantic : lettre ouverte au ministre des Transports du Canada

La semaine dernière, un jury a rendu un verdict de non-culpabilité dans le procès criminel de trois travailleurs de la compagnie MMA relativement à la tragédie de Lac-Mégantic. Compte tenu de la position qu’ils occupent dans l’entreprise – tout au bas de la pyramide – et de toutes les responsabilités qu’ils avaient cette nuit-là, c’était une décision juste.

Baisse d’impôt et hausse d’Hydro

Aujourd’hui débutent de nouvelles audiences sur l’établissement des tarifs d’Hydro-Québec pour 2018-2019. Cette année, le distributeur d’électricité demande une hausse de tarifs de 1,1 % (p. 2). Depuis 2014, avec l’arrivée au pouvoir de Philippe Couillard et le début de l’austérité, les hausses d’Hydro-Québec représentent 9,63 %, soit près de deux points de pourcentage de plus que l’inflation sur la même période. Sachant que depuis 2008 Hydro-Québec a empoché des trop-perçus de plus de 1,4 G$ qui ont été transmis au gouvernement québécois, on peut comprendre que les hausses peuvent causer une certaine grogne.

Ne pas faire d’enfants pour sauver la planète

Ces jours-ci se tient la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP23). Cette année, c’est à Bonn, en Allemagne, que des milliers de scientifiques, organismes à but non lucratif, groupes de défense de l’environnement et politiciens se sont réunis pour discuter de la catastrophe climatique à venir. Si l’on veut respecter l’Accord de Paris et éviter le pire, il faudra mettre en place des mesures drastiques. C’est ce que relaient les 15 000 signataires d’un « cri d’alarme » publié mardi dernier

Changements climatiques : penser au-delà du bac vert

Du 6 au 17 novembre prochains se tiendra à Bonn en Allemagne la Conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP23), qui traitera de l’avancement de la mise en œuvre de l’Accord de Paris signé en 2015. L’urgence de limiter le réchauffement planétaire se fait sentir tous les jours un peu plus, à mesure que les signes de la dégradation de la planète se multiplient. L’Organisation météorologique mondiale soulignait récemment dans son bulletin annuel que la concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint en 2016 son plus haut niveau en 800 000 ans.

Le Fonds vert : un vide sidéral

En début de semaine, nous apprenions que les résultats du Fonds vert étaient cette année une fois de plus décevants. En effet, les 1,23 G$ investis jusqu’à présent n’ont généré qu’une réduction de 613 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES), soit environ 0,7 % (p.13) des émissions totales du Québec. Malheureusement, la réponse à cette autre mauvaise année du Fonds vert reste peu convaincante et semble répéter les erreurs des dernières années.