Malgré Donald Trump, malgré Doug Ford, l’inquiétude vis-à-vis des changements climatiques atteint une ampleur inédite. Les canicules à répétition semblent avoir rendu soudainement plus concret l’enjeu environnemental que des militant-e-s se tuent à faire prendre au sérieux depuis des dizaines d’années. Cet éveil force notamment des journalistes et des politiciens à prendre position et ils le font de quatre façons différentes.
Catégorie : Environnement, ressources et énergie
Le Nobel de l’argent
Alors que la conclusion du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) nous dit qu’il faut radicalement modifier nos comportements et demande une coopération de l’ensemble des acteurs de la société (États, ONG, entreprises, etc.), nous apprenons que le « prix Nobel de l’économie » est attribué à des économistes qui ne partagent pas ce sentiment d’urgence et prônent notamment la diminution des interventions de l’État et une plus grande place au marché pour diminuer l’utilisation des ressources. Que faut-il en penser ?
Le top 10 des pollueurs et leur évolution
En cette période électorale où la transition écologique commence à prendre plus de place dans le débat, il me semble opportun de présenter une mise à jour du traditionnel décompte des 10 plus grands pollueurs au Québec. À ce « top 10 », j’ajoute les sommes annoncées ou reçues par le Fonds vert ou par l’organisation Transition énergétique Québec (TEQ).
L’exploitation du pétrole gaspésien n’est pas payante pour le Québec
Depuis maintenant plusieurs années, on nous présente le pétrole de la Gaspésie comme étant un outil important d’indépendance énergétique et de développement économique. Ces idées ont été renforcées par la découverte, par Junex en 2012, du réservoir Forillon, dans le canton de Galt, qui serait le gisement le plus important de l’histoire du Québec.
Cinq questions et réponses sur Trudeau et Trans Mountain
Ce matin, le ministre des Finances Bill Morneau a annoncé que le Canada achètera le gazoduc Trans Mountain de Kinder Morgan Canada pour 4,5 G$ avec l’argent des contribuables. Le projet suscite de nombreuses questions.
Les éoliennes de la colère
La semaine dernière, la Vérificatrice générale du Québec a présenté son rapport annuel dans lequel un chapitre entier est consacré à Hydro-Québec. Les principales observations du rapport sont que le gouvernement a réussi à engranger 1,1 G$ en dividendes entre 2005 et 2017 à cause des prévisions erronées d’Hydro-Québec Distribution et que l’approvisionnement en électricité a couté 2,5 G$ de plus que nécessaire entre 2009 et 2016 (p. 3 et 4).
Une voie d’avenir raisonnable et nécessaire
En avril dernier, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) rendait public son premier rapport sur ses investissements durables. Elle s’engage à augmenter ses investissements faibles en carbone de 8 milliards de dollars d’ici 2020 et à réduire de 25 % son empreinte carbone d’ici 2025.
Lac-Mégantic : il y a anguille sous roche
La semaine dernière, l'Assemblée nationale du Québec a adopté une résolution unanime demandant au gouvernement fédéral de tenir une commission d'enquête publique sur la catastrophe de Lac-Mégantic. La classe politique québécoise réagissait ainsi à la fin des procédures criminelles, qui n’ont pas permis de désigner un coupable. L’Assemblée nationale a eu raison : il y a des choses que l’on ignore et seule une enquête publique permettra de répondre aux questions restées en suspens.
Quel équilibre entre la démocratie, les marchés et l’environnement ?
Les entreprises privées (et plusieurs politiciens) nous promettent que l’économie et l’environnement ne sont pas en compétition et qu’il est ainsi possible de les développer en harmonie. À les écouter, il suffirait de les laisser libre d’agir. La survie de la planète n’est-elle pas à l’avantage des profits? L’entreprise privée, naturellement, irait donc vers des choix durables et responsables. L’actualité récente tend pourtant à prouver le contraire.
Pipeline Trans Mountain: quand Trudeau manque une bonne occasion de se taire
Lundi, lors de l’annonce du prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal, Justin Trudeau s’est fait interroger sur le sort réservé à un autre projet : le pipeline Trans Mountain. On le sait, les gouvernements néo-démocrates d’Alberta et de Colombie-Britannique sont en guerre ouverte sur la question.
Netflix et le sirop d’érable québécois
Une série de Netflix dédiée à la corruption au sein des grandes entreprises, « Dirty money », s’est intéressée à l’industrie québécoise du sirop d’érable. Les producteurs ont construit l’un des six épisodes de la première saison autour du fameux braquage de sirop d’érable au Québec en 2012. C’est ainsi que la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) s’est étrangement retrouvée aux côtés de la banque HSBC pointée du doigt pour ses liens avec le Cartel de Sinaloa, de Volkswagen pour le scandale des émissions polluantes et de Donald Trump pour l’ensemble de son œuvre. Et le résultat n’est pas convaincant du tout.
L’exportation d’électricité devra être collaborative ou ne sera pas
Les derniers jours ont été mouvementés chez Hydro-Québec. Après avoir annoncé qu’elle remportait le plus gros contrat de son histoire au Massachusetts grâce à la construction de la ligne Northern Pass Transmission (NPT), voilà que nous apprenons que le comité de sélection de sites du New Hampshire refuse le projet.