Y a-t-il un avenir pour les Olympiques?

Soyons clairs, j’aime les Olympiques. Sans être un mordu, il me semble que chaque édition nous offre son lot de performances époustouflantes et de grands exemples d’esprit sportif dans un contexte politique souvent complexe. Bien sûr, tout cela est présentement entaché par de nombreux scandales de dopage, tous sports confondus, ce qui montre bien qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du Comité international olympique (CIO). 

 

Pour se sauver de la gentrification, la griffintownisation

Ainsi donc, pour l’Institut économique de Montréal (IEDM), on devrait applaudir le processus de gentrification qui affecte de nombreux quartiers montréalais. Dans un document de 850 mots qu’il publiait ce matin, l’Institut concède à demi-mot que ce phénomène peut avoir un effet sur l’accessibilité au logement… mais que ce n’est pas pour autant un problème, puisque dérèglementer le zonage permettrait de tout régler facilement. Ce qui manque à Hochelaga-Maisonneuve, le Plateau Mont-Royal ou Verdun, ce sont des tours de trente étages. Voilà, c’est réglé, on passe à un autre appel.

 

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Voter Clinton, voter Trump… ou se radicaliser ?

La semaine prochaine des dizaines de milliers de personnes participeront au Forum social mondial (FSM) à Montréal, le premier à se tenir dans un pays du Nord. Le FSM a été fondé dans le sud du Brésil pour donner la réplique au Forum économique de Davos qui se tient chaque année en Suisse. Si les élites d’affaires se rassemblent chaque année pour décider de l’avenir du monde, pourquoi les mouvements sociaux n’en feraient pas autant? Les bonzes du capitalisme d’un côté et les irréductibles de la démocratie de l’autre.

 

Pokémon stop

Le trafic s’atténue, les horaires des bibliothèques sont réduits, les répondeurs répètent des messages d’absence, des touristes errent sans but là où des piétons marchent d’habitude d’un pas pressé, les journées semblent ralentir… il n’y a pas de doute : c’est le temps des vacances. C’est vrai du moins pour environ le quart de la main-d’œuvre active québécoise qui profite ces jours-ci des vacances de la construction, selon une estimation de la Commission de la construction du Québec.

 

Sang neuf et vieilles idées : Néocolonialisme à la Banque Mondiale

Paul Romer est le nouvel économiste en chef de la Banque mondiale (BM). Il est un économiste de terrain qui trouve que trop de ses collègues se cachent derrière le « mathiness », soit l’utilisation d’équations dans l’objectif de cacher des arguments idéologiques derrière une impression de rigueur, de complexité et d’inévitabilité. Ce qui l’intéresse, lui, c’est ce qui se passe pour vrai, comment l’application de la théorie se déploie. Et son cheval de bataille, c’est le développement économique et social à travers des « charter cities », soit des villes-projet. Avec cette nouvelle nomination, attendons-nous à ce que la BM change sa stratégie d’aide des pays en voie de développement et passe de l’austérité des programmes d’ajustements structurels aux villes-projet. Est-ce une bonne nouvelle?

Brexit : Plus pour les banques, moins pour les citoyens

Depuis que le Brexit l’a emporté au Royaume-Uni, les marchés financiers ont été particulièrement inquiétants pour le gouvernement anglais. La livre sterling a chuté de 9 %  par rapport à l’Euro. La valeur des actions des banques anglaises a connu une baisse de 20 %. Pire, les investissements en propriété commerciale ont connu une baisse de 50 % dans les 3 premiers mois de 2016 (soit avant le référendum). Considérant que depuis 2009 ces investissements représentaient 45 % de la valeur des transactions britanniques vendues, on peut comprendre la Banque d’Angleterre de s’inquiéter. De plus, les compagnies Standard life et Aviva Investor ont annoncé le gel de leurs fonds immobiliers pour éviter l’afflux de demandes de retrait. 

 

La chasse aux déficits ne se justifie pas

Le 22 juin 2016, le quotidien Le Devoir publiait un article intitulé « La chasse aux déficits se justifie » qui décrivait les résultats d’une étude rédigée par Ha Dao, Matthieu Arseneau et Luc Godbout, tous trois chercheurs affiliés à la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques (CFFP) de l’Université de Sherbrooke.

Les monnaies locales : outils de transformation de la société?

La succession des crises financières, la hausse des inégalités ou encore le scandale des Panama Papers, tous des problèmes qui impliquent les banques commerciales, produisent un sentiment d’exaspération chez des populations. C’est l’occasion de remettre en question les monnaies bancaires qu’on prend pour acquis. Qui a accès à la monnaie? À quelles conditions? À quoi doit servir la monnaie?

Bilan de mi-mandat, deuxième partie : les remarquables oubliés

Dans un premier billet, je me suis penché sur les indicateurs classiques que prend le gouvernement pour évaluer ses politiques : la croissance, l’emploi, les investissements et les importations. Nous avons vu que, selon ces données, les deux premières années du gouvernement de Philippe Couillard étaient somme toute médiocres : sans drame, mais sans éclat non plus.

Politique provinciale en matière d’immigration : une approche à revoir

On apprenait dans le Devoir ce lundi que « les sommes allouées à l’accueil et à la francisation des élèves non francophones ont subi une « réduction budgétaire » arbitraire de 13,6 millions pour l’année scolaire qui vient de se terminer, soit 26 % d’une enveloppe de 51,4 millions consentie aux commissions scolaires à cette fin. » La Commission scolaire de Montréal ainsi que celle de la Capitale avaient choisi d’utiliser une partie de leur budget pour combler l’effet des coupes, dans un contexte où le gouvernement exige par ailleurs d’elles qu’elles ne fassent pas de déficits. Le ministre de l’Éducation Sébastien Proulx a finalement décidé de réduire de cinq millions les coupes annoncées, qui avaient soulevé un certain tollé au sein de l’opposition officielle à Québec.

Le Fraser calcule avec ses pieds

En début de semaine, le Fraser Institute présentait les résultats de son étude : «Le Québec vote avec ses pieds». Dans les pages de La Presse de mardi, les auteurs de l’étude nous rappellent, sous un ton un peu alarmiste, que : « [l]e nombre de Québécois ayant décidé de quitter la province annuellement a ainsi dépassé en moyenne de 13 238 le nombre de personnes provenant d’autres provinces qui ont choisi de s’établir au Québec.» Comme nous allons le voir, à la fois le traitement médiatique et les éléments que les différents auteurs de l’étude mettent de l’avant visent plus à conforter leurs thèses néolibérales, qu’à nous informer objectivement des résultats de leur étude.