Trois choses à surveiller dans la mise à jour économique

Mercredi, la mise à jour économique du gouvernement fédéral sera l’avant-dernière opportunité qu’aura le ministre Morneau de se faire valoir avant la tenue des prochaines élections fédérales. Il faut s’attendre à ce que le budget qu’il déposera début 2019 contienne un certain nombre de cadeaux — année électorale oblige —, mais tout semble indiquer que la mise à jour, elle, ne sera pas un événement qui passera à l’histoire.

Une nouvelle ligne sous la ligne (3) : augmenter ou réduire les inégalités?

Dans son troisième et dernier billet de la série autour du rapport du Comité d'experts sur le revenu minimum garanti, Vivian Labrie explique comment la récente mise à jour économique du ministre des Finances du Québec en rajoute en annonçant des baisses d’impôt qui prennent la même direction que celle observée de 2002 à 2011 : redistribuer à des ménages dont les revenus sont au-dessus du seuil de la Mesure du panier de consommation (MPC) des millions qui manquent énormément aux ménages sous ce seuil.

Les baisses d’impôt nous privent déjà de plus de 11 milliards

Le gouvernement Couillard présentera aujourd’hui une mise à jour économique. Selon les informations qui circulent, le ministre des Finances Carlos Leitão annoncera une baisse d’impôt d’un milliard de dollars. Est-ce une bonne idée ? Pour y réfléchir, voyons en un graphique comment évoluent les impôts payés au Québec depuis 2000.

Mise à jour économique: Prestidigitation de haut calibre

Ça y est. On a maintenant tous les détails de la mise à jour budgétaire du gouvernement Couillard. On dit, sur toutes les tribunes, en lettres majuscules et avec des couleurs flamboyantes, que le gouvernement réinvestit enfin dans les services publics. En tout, 2,2 G$ de plus répartis en santé, en éducation, en infrastructures et en soutien régional. Par contre, à être trop enthousiaste, on manquera les notes de bas de page, écrites toutes petites, à l’encre presque invisible à en croire la couverture médiatique. D’une part, c’est beaucoup moins qui sera investi dans nos services, mais surtout, c’est énormément plus qu’on cache par un jeu de main astucieux.

 

Mise à jour économique à Ottawa : le suspense se poursuit

Le tout nouveau gouvernement fédéral a promis beaucoup pour gagner les dernières élections. Au-delà des engagements concrets, il a surtout promis de rompre avec les manières de faire qui prévalaient sous la gouverne de Stephen Harper. Allons-nous poursuivre sur la trajectoire de la dernière décennie? Allons-nous encore avoir droit à des baisses d’impôts pour les entreprises et les plus riches, et de l’austérité pour les autres? 

Mise à jour économique : le premier acte s’achève

Carlos Leitão a retrouvé le sourire, le premier acte s’achève. Dans la logique de la politique purement calculatrice et centrée sur le pouvoir qui domine l’espace publique aujourd’hui – et dont je parlais ici –, on peut repérer trois actes classiques. Le premier est celui de l’action contre la catastrophe causée par le gouvernement précédent. Cet acte s’est échelonné sur les huit premiers mois du gouvernement libéral. Le catastrophisme du rapport Godbout-Montmarquette a ouvert le rideau prématurément tôt. Ensuite sont venus le premier budget Leitão, les mesures sur les garderies, le rapport Robillard et, enfin, les annonces de M. Coiteux. La mise à jour économique d’hier ouvre la période de transition entre le premier et le deuxième acte, celui qu’on pourrait nommer la fanfaronnade rassurante. M. Leitão disait en gros hier : c’est fait, le pire est passé, nous atteindrons nos objectifs. Le message se décompose en deux énoncés : le premier (le pire est passé) concerne la population et le deuxième (nous atteindrons nos objectifs) prétend s’adresser aux investisseurs et aux agences de notation. Il faut s’habituer, ces message seront au cœur de la stratégie de communication du gouvernement pendant la prochaine année et demi… si tout va bien.