La semaine dernière, la Vérificatrice générale du Québec a présenté son rapport annuel dans lequel un chapitre entier est consacré à Hydro-Québec. Les principales observations du rapport sont que le gouvernement a réussi à engranger 1,1 G$ en dividendes entre 2005 et 2017 à cause des prévisions erronées d’Hydro-Québec Distribution et que l’approvisionnement en électricité a couté 2,5 G$ de plus que nécessaire entre 2009 et 2016 (p. 3 et 4).
Étiquette : Hydro-Québec
L’exportation d’électricité devra être collaborative ou ne sera pas
Les derniers jours ont été mouvementés chez Hydro-Québec. Après avoir annoncé qu’elle remportait le plus gros contrat de son histoire au Massachusetts grâce à la construction de la ligne Northern Pass Transmission (NPT), voilà que nous apprenons que le comité de sélection de sites du New Hampshire refuse le projet.
Baisse d’impôt et hausse d’Hydro
Aujourd’hui débutent de nouvelles audiences sur l’établissement des tarifs d’Hydro-Québec pour 2018-2019. Cette année, le distributeur d’électricité demande une hausse de tarifs de 1,1 % (p. 2). Depuis 2014, avec l’arrivée au pouvoir de Philippe Couillard et le début de l’austérité, les hausses d’Hydro-Québec représentent 9,63 %, soit près de deux points de pourcentage de plus que l’inflation sur la même période. Sachant que depuis 2008 Hydro-Québec a empoché des trop-perçus de plus de 1,4 G$ qui ont été transmis au gouvernement québécois, on peut comprendre que les hausses peuvent causer une certaine grogne.
La fin des gros barrages québécois?
Depuis quelques jours, la CAQ tente de faire scandale autour d’une déclaration du premier ministre sur les barrages hydro-électriques. En effet, à New York, lundi dernier, Philippe Couillard aurait déclaré à une table ronde que l’ère de la construction des grands barrages hydroélectriques était terminée et que la gestion énergétique passait par : « des réseaux électriques intelligents, davantage d’énergies renouvelables et davantage de stockage ». La CAQ voit dans cette déclaration un manque d’ambition de la part du premier ministre qui renierait l’expertise québécoise en hydroélectricité. Qu’en est-il vraiment?
Et si Hydro nous achetait de l’électricité?
J’ai assisté récemment à l’excellente pièce de théâtre documentaire J’aime Hydro de Christine Beaulieu, également disponible en baladodiffusion. La pièce pose notamment la question suivante : pourquoi avons-nous encore besoin de construire des barrages hydroélectriques de grande envergure comme la Romaine alors qu’Hydro-Québec continue d’accumuler d’importants surplus?é
L’hydroélectricité : grande porteuse de développement au Québec?
Dans les derniers jours, je me suis intéressé au plus récent livre de Normand Mousseau intitulé Gagner la guerre du climat : douze mythes à déboulonner publié chez Boréal. Pour ceux et celles qui ne le connaissent pas, monsieur Mousseau est professeur de physique à l’Université de Montréal et directeur académique de l’Institut de l’énergie Trottier sur les enjeux énergétiques. À ce titre, il a co-présidé en 2014 la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, mais son rapport a été « tabletté » par le Parti libéral lors de son arrivée au pouvoir.
Hydro-Québec et la vente à perte aux États-Unis
Les derniers jours ont été tumultueux pour Hydro-Québec et son projet Northern Pass Transmission (NPT). Rappelons qu’Hydro-Québec se proposait d’investir 1,6 G$ afin de vendre une part de ses importants surplus à la Nouvelle-Angleterre. Cela semblait une bonne nouvelle. Pourtant, le projet avait déjà du plomb dans l’aile. Hydro-Québec semble prendre tous les risques et laisse les bénéfices aux Américains. Le tout en refusant les privilèges accordés à la population américaine à la population québécoise.
Politique énergétique : Hydro-Québec prend tous les risques
Ce jeudi, le gouvernement du Québec présentait sa nouvelle politique énergétique 2020-2030. Elle se décline en 5 points majeurs que je commente ici-bas.
Déversement de diesel aux Îles-de-la-Madeleine : devinez qui va payer
Vous vous rappellerez peut-être que le 14 septembre dernier, Thierry Vandal a indiqué qu’Hydro-Québec prenait l’entière responsabilité du déversement de 100 000 litres de diesel à Cap-aux-Meules le 11 septembre, et donc que la note ne serait pas refilée au gouvernement. Ce qui veut dire qu’à travers les tarifs d’Hydro-Québec, nous, client∙e∙s, aurons la générosité d’éponger les 20 M$ de dégâts (p. 12). Cette somme ne prend pas en compte les dégâts environnementaux non chiffrables pour le moment. Cela semble si facile de prendre la responsabilité d’un événement quand on refile la facture aux client∙e∙s.
Rapport Godbout : poursuite de la révolution tarifaire sous vernis progressif
Luc Godbout frappe encore. Après avoir préparé le terrain à Raymond Bachand il y a maintenant cinq ans pour l’instauration de la révolution tarifaire, il revient à la charge. Le rapport déposé hier est clair : les Québécois et les Québécoises pourraient avoir droit à 3,4 milliards $ de baisses d’impôt et à l’annulation de la très impopulaire contribution santé. En contrepartie toutefois, ils devront payer plus de taxes et absorber d’importantes hausses de tarifs.
Quand les tarifs d’Hydro remplacent l’impôt
Il est presque devenu fréquent de recevoir à l’arrivée du printemps la mauvaise nouvelle du compte d’Hydro qui va augmenter. Cette année ne fait pas exception. Alors qu’Hydro-Québec fait des profits records, ses tarifs vont connaitre une hausse de 2,9 % pour la clientèle résidentielle. Cet exercice devrait lui permettre d’accumuler 301 millions de dollars additionnels. Entre 2011 et 2015, les hausses consenties auront représenté 8,7 % alors que l’inflation aura été de 7,41 % (prévisions pour 2015 incluses).
Quelques questions supplémentaires pour MM. Godbout et Montmarquette
Vendredi dernier, Luc Godbout et Claude Montmarquette ont publié leur rapport sur l’état des finances publiques. Un premier coup d’œil et quelques échanges avec mes collègues m’ont mené à faire ce billet et cette entrevue. Durant toute la fin de semaine, les écrits de MM. Godbout et Montmarquette ont continué de me trotter dans la tête, pour finalement me rendre compte que j’avais encore beaucoup de questions et de doutes quant à leur document. Ces questions sont un peu pointues, mais mises ensemble, elles font surgir en moi plusieurs doutes sur le résultat final auquel parviennent les deux économistes.