Dix transformations à venir dans le monde du travail

Photo: Axel Drainville

L’économiste canadien Jim Stanford publiait la semaine dernière un rapport dans lequel il propose dix façons de transformer le travail suite aux ravages de la pandémie de COVID-19. Malgré l’incertitude entourant l’après-crise, Stanford montre que plusieurs avancées pourraient être réalisées. Et pourquoi pas ? L’exercice en tout cas est stimulant. Nous présentons dans ce billet les dix transformations nécessaires du travail énumérées par Stanford.

Que veut dire vivre de son art?

Nous avons souvent une conception très glamour du travail des artistes, en particulier celles et ceux du secteur de l’audiovisuel quand on pense au cinéma et à la télévision. Nous les voyons dans des galas avec robes griffées ou encore sur la couverture de notre magazine favori lorsque nous attendons patiemment en file pour payer notre épicerie.

Faut-il réduire le temps de travail?

Le travail est au centre de notre vie. Dès l’enfance, on nous demande ce que l’on voudrait faire quand nous serons grands. Ensuite, on passe une longue partie de notre vie sur les bancs d’école afin de nous préparer, entre autres, à occuper un emploi. Le travail pourra être synonyme d’épanouissement et de satisfaction, mais il devient trop souvent synonyme de fatigue et d’aliénation.

À une époque où le temps nécessaire à ce que plusieurs jugent essentiel (famille, ami.e.s, temps libre, etc.) semble nous filer entre les doigts, il est grand temps de questionner la place que prend le travail dans notre société. Une bonne façon de commencer est de remettre de l’avant une notion quelque peu tombée dans l’oubli, soit la réduction du temps de travail.

Les employé.e.s du secteur public : des gras durs? Vraiment?

On entend souvent dire que les employé.e.s du secteur public sont des gras durs, des privilégiés. Que leurs conditions salariales sont exceptionnelles. En fait, à entendre certains commentateurs travailler pour le gouvernement québécois équivaut à des salaires mirobolants et des conditions de travail hors de l’ordinaire.

Soyons honnête, trouver un emploi au gouvernement est en général une bonne nouvelle. Pour la plupart des gens, ça signifie un emploi relativement stable et relativement bien payé avec de bons avantages sociaux. En fait, les employé.e.s du secteur public québécois sont une bonne part de ce qui constitue la classe moyenne au Québec. Par rapport à l’ensemble de la planète et à bien des gens au Québec (chômeuses et chômeurs, prestataires d’aide sociale, travailleuses et travailleurs précaires, etc.) c’est une position somme toute confortable, on s’entend. Par contre, les employé.e.s de l’État québécois jouissent-ils pour autant de privilèges imposants par rapport aux autres travailleuses et travailleurs du Québec? Le prétendre relève d’un préjugé.