Que veut dire vivre de son art?

Nous avons souvent une conception très glamour du travail des artistes, en particulier celles et ceux du secteur de l’audiovisuel quand on pense au cinéma et à la télévision. Nous les voyons dans des galas avec robes griffées ou encore sur la couverture de notre magazine favori lorsque nous attendons patiemment en file pour payer notre épicerie.

Les artistes seraient-ils devenus les nouveaux mécènes de la culture au Québec?

Il existe deux caractéristiques pour qu’une idée soit considérée comme un mythe. La première, c’est que celle-ci ne possède aucun fondement empirique, c’est-à-dire qu’elle est imaginaire. La seconde, le mythe est une croyance si forte qu’une société peut éventuellement la considérer comme une réalité. C’est exactement la définition que l’on peut attribuer à plusieurs idées entourant le travail des artistes. Il nous est tous arrivé d’entendre dire, le plus sérieusement du monde : «Les artistes, ça travaille pas ce monde-là», « Un artiste ça ne fait pas du vrai travail», «C’est juste des parasites qui vivent au crochet de la société» ou encore la triste célèbre affirmation : «Des os&*! de gratteux de guitare». L’IRIS s’est penché sur l’organisation et les conditions de travail des créatrices, créateurs, artistes et artisan.e.s de l’audiovisuel dans une nouvelle note de recherche intitulée : « Le travail des artistes est-il payé à sa juste valeur? ». Dans cette note, nous exposons, en plus des conditions de travail des artistes de l’audiovisuel (nous utilisons artistes pour nommer tant les auteurs, les scénaristes, les techniciens, les auteurs, les réalisateurs… pratiquement tout le monde qui travaille dans l’audiovisuel) leur investissement en temps non-rémunéré et en argent pour s’assurer du dynamisme de la culture au Québec.