Les baisses d’impôt nous privent déjà de plus de 11 milliards

Le gouvernement Couillard présentera aujourd’hui une mise à jour économique. Selon les informations qui circulent, le ministre des Finances Carlos Leitão annoncera une baisse d’impôt d’un milliard de dollars. Est-ce une bonne idée ? Pour y réfléchir, voyons en un graphique comment évoluent les impôts payés au Québec depuis 2000.

Budgéter entre hommes

Le budget présenté mardi dernier à Québec n’est pas celui de la fourmi qui récolte les fruits de son dur travail après le passage des « cigales dépensières », comme M. Leitão et M. Moreau aimeraient bien nous laisser croire. Pour reprendre l’analogie de Manon Massé, ce ne sont que des apparences. On repeint (seulement le salon et la cuisine… là où les regards se jettent) et on installe des rideaux dans une maison qui est passée au feu. Elle peut sembler être en ordre… mais les fondations, elles, ne sont pas très fortes. Et les femmes? Au sous-sol, oubliées…

L’État néolibéral se porte bien

Il fut un temps où on allait au budget pour apprendre de nouvelles choses. On attendait avec impatience de connaître la direction que souhaitait prendre le gouvernement. Cette époque semble révolue. Désormais, le budget sert manifestement à confirmer des annonces déjà présentées, déployer des stratégies de relations publiques et opérer des manœuvres électorales.

 

100 000 personnes sortant de la pauvreté : attention aux pièges

PIB = 288. Croissance = 518. Pauvreté = 47. Inégalités = 2.

C’est le nombre de fois que reviennent ces expressions dans le budget du Québec 2017-2018 déposé mardi à Québec.

Lorsque de telles fréquences de mots caractérisent la documentation budgétaire, on a avantage à regarder de plus près l’intention affirmée dans ce même budget de «sortir plus de 100 000 personnes de la pauvreté, notamment les personnes seules et les couples sans enfants» (Discours sur le budget 2017-2018, p. 39). Cela se produirait grâce à la prochaine mouture du plan de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, lequel est retardé à l’automne prochain, soit après le rapport du groupe de travail sur le revenu minimum garanti.

Saison budgétaire : le jour de la marmotte

Du plus loin que je me souvienne, mes collègues de l’IRIS et moi disons essentiellement trois choses lorsque nous analysons les politiques d’austérité. D’une part, l’austérité n’a pas comme objectif l’atteinte du déficit zéro, mais la transformation et la privatisation des institutions publiques. D’autre part, l’austérité n’est pas qu’un mauvais moment à passer, mais bien l’instauration d’un état permanent de restrictions. Finalement, ce qui motivait le gouvernement libéral à aller si vite en besogne ces dernières années n’avait rien à voir avec l’état des finances publiques et tout à voir avec sa stratégie électorale pour 2018.

 

Le fatalisme des privilégiés

Tout indique que le budget qui sera déposé à Québec le 28 mars prochain en sera un de récompenses. Hier, on apprenait que des baisses d’impôt de l’ordre de 100 à 500 millions de dollars devraient être consenties aux contribuables, tandis qu’en octobre, le ministre des Finances Carlos Leitão avait annoncé dans le cadre de la mise à jour économique des investissements de 2,2 milliards pour les trois prochaines années, dont 510 millions seront dédiés l’an prochain à la santé, à l’éducation et au développement des régions.

 

Donner aux riches

La saison budgétaire commence en force cette année. Non seulement Québec enregistrera pour une deuxième année de suite d’importants surplus (bon d’accord, l’an passé ces surplus ont été effacés en raison de l’augmentation des versements au Fonds des générations, mais il n’en demeure pas moins que la marge de manœuvre tant espérée par le gouvernement Couillard est au rendez-vous depuis un certain temps déjà), mais des baisses d’impôts semblent être à l’ordre du jour du gouvernement.

 

Une discrimination flagrante dans le revenu garanti aux personnes seules

La machine gouvernementale est bel et bien partie en matière de revenu minimum garanti. L’épaisse documentation du budget du Québec 2016-2017 rendue publique le 17 mars dernier en donne des signes indiscutables. Et elle livre sur un plateau d’argent… un exemple patent de discrimination systémique quant au revenu présentement garanti aux personnes seules sans emploi comparativement à celui qui est garanti aux familles dans le même cas.

Voici ce qui en est.

Le choix de l’austérité

Au printemps 2013, nous avons publié une étude portant sur la trajectoire de l'économie canadienne et québécoise depuis la crise de 2008. Ce soir, je participerai à une émission spéciale de deux heures sur RDI animé par Anne-Marie Dussault et Gérald Fillion où nous débatterons de l’austérité. Pour l’occasion, j’ai décidé de mettre à jour les données de cette étude pour voir comment avait évoluée la situation.

Budget 2015 : L’austérité silencieuse annonce la suite du plan néolibéral

Pour tout vous dire, il n’y a aucune annonce dans le budget 2015-2016 du gouvernement du Québec. Tout ce qui compte avait été annoncé dans le budget précédent : des compressions que le gouvernement évalue à une hauteur de 5,5 G$. Si tout va selon les intentions du gouvernement : les employés du secteur public n’auront pas de hausse salariale, des emplois seront coupés, les services seront compressés, on continuera d’imposer un pacte fiscal aux municipalités… Toutes des mauvaises idées déjà annoncées (que notre collègue Minh Nguyen a compilé dans ce document).

Retour sur le dernier budget du Québec : les négos sont lancées…

Le dépôt du premier budget de Carlos Leitão a fait couler beaucoup d’encre. Après que le Vérificateur général du Québec ait décrit la situation budgétaire du Québec en des termes catastrophiques, le ton était résolument donné. En gros, ce budget a définitivement placé le Québec sur la voie de l’austérité tout en lançant des réformes structurelles majeures destinées à limiter durablement la capacité de l’État à remplir son rôle social.

Un volet peu discuté du budget fut toutefois celui de la prochaine négociation entre l’État et ses employé.e.s. En effet, le 31 mars prochain, la convention collective qui définit les conditions d’emploi des employé.e.s de l’État viendra à échéance. Le moins que l’on puisse dire, c’est que M. Leitão a placé ses billes.