Faut-il plus d’accommodements au Québec ?

Hier, c’était la Journée internationale des personnes handicapées. L’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ) la célèbre cette année sous le thème « Des transformations durables pour une société inclusive ». Profitons-en pour réfléchir aux pratiques d’accommodements et à leur place dans l’atteinte d’une société inclusive. 

Projet Montréal, des radicaux ?

À la suite de l’élection de Valérie Plante, nous avons assisté à une incompréhension généralisée des chroniqueurs et chroniqueuses des médias francophones, au point qu’on a l'impression que les médias sont en deuil. Devant cette situation il y a eu plusieurs réflexes : certains ont demandé à ce que la nouvelle mairesse rassure les milieux d’affaires, d’autres ont critiqué l’inexpérience de Projet Montréal pourtant en place depuis 15 ans. C’est à croire que les représentant·e·s des médias ne pouvaient pas imaginer la possibilité qu’outre une mauvaise campagne de Denis Coderre,  les montréalais·es soient allé·e·s voter avec enthousiasme pour un projet qui s'éloignait de la gestion opaque et néolibérale. Bref, les éditorialistes s’inquiètent… mais de quoi au juste 

Camarade, quel est ton camp?

Le rythme des élections va bon train. Cet automne, notre attention se porte sur la vie municipale. L’an prochain, les députés de l’Assemblée nationale devront se présenter devant l’électorat pour tenter de renouveler leur mandat. Et en 2019, déjà, ce sera au tour du fédéral. À chaque année son élection, et donc, son flot de promesses, de programmes, de candidat.e.s, de partis…

 

L’extrême centre mou

Médiocrates et médiacrates évoluent sur un régime d’entendement si spécifique qu’il ne permet plus la communication. Si encore nos critiques restaient seulement hors de leur portée, mais au contraire, en les récupérant ceux-ci en font-ils désormais la pâte de leur idéologie. C’est ainsi que se sont dits récemment d’« extrême centre », le plus sérieusement du monde, François Legault, chef d’un parti bleu dépourvu d’imagination politique, lui qui est presque exclusivement dédié au conservatisme moral et à la déréglementation économique, Carlos Leitao, froid ministre des Finances, de même que Charles Grandmont, rédacteur-en-chef du magazine L’Actualité, à l’emploi donc d’Alexandre Taillefer, investisseur en quête de notoriété. 

L’économie québécoise se porte bien! Oui, mais…

Le Parti libéral du Québec publiait le 24 août dernier sur son site Web « 7 bonnes nouvelles pour le Québec à découvrir et à partager ». C’était quelques jours avant que la campagne en vue de l’élection partielle dans la circonscription de Louis-Hébert ne soit déclenchée. Parmi ces « bonnes nouvelles », qui portent sur la situation de l’emploi et de l’économie dans la province, on mentionne que le taux de chômage est à son plus bas, que le nombre d’assistés sociaux a connu une baisse « historique », que le PIB « connaît sa meilleure progression de début d’année en 15 ans » et que « c’est au Québec que les hausses de salaire seront les plus importantes l’an prochain ».

 

Aînés vs réfugiés: faux dilemme

Il fallait s’y attendre, l’arrivée de quelques centaines de réfugié·e·s d’origine haïtienne ces derniers jours soulève les passions. Notre frontière serait un panier percé, les réfugié·e·s, des tricheurs qui passent devant tout le monde, et les Québécois·es, de sympathiques paillassons incapables d’imposer leurs limites. Bref, on s’en fait beaucoup pour bien peu.

 

La répartition des richesses, est-ce qu’on s’en fout vraiment ? Réplique à Michel Kelly-Gagnon

Le 28 juin dernier, le directeur de l’Institut économique de Montréal (IEDM) Michel Kelly-Gagnon signait un billet au titre provocateur : « Les gens préfèrent une société juste… et inégale » Soyons-lui reconnaissants : ce texte nous offre une occasion en or de déboulonner un argumentaire classique de la droite libertarienne.

4,5 G$, ça fait beaucoup!

Québec nage dans les surplus. Le bilan de la dernière année financière nous apprend que pour l’exercice qui s’est terminé au 31 mars, c’est 4,5 G$ en surplus qui se retrouvent dans les coffres du gouvernement. Gérald Fillion, dans un texte publié cette semaine, résume bien comment nous en sommes arrivés là : un soupçon de coupes budgétaires, un brin de diminution des taux d’intérêt, une larme d’embellie au niveau économique, et l’ajout bien mesuré de quelques autres ingrédients…

S’affranchir de l’impôt ou améliorer notre régime fiscal ?

L’approche de l’été signifie pour de nombreux salarié·e·s qu’arrive aussi le salutaire temps des vacances, occasion de prendre du temps pour soi et ses proches et de recharger la batterie après d’exigeants mois de travail. Il faut dire que les Québécois et les Québécoises donnent beaucoup de temps à leur employeur : en 2015, ils ne disposaient en moyenne que de 19,7 journées de congé par année. Ils consacrent ainsi la majeure partie de leur temps à réaliser une activité dont le contenu et les finalités sont déterminés par une entreprise en échange d’un salaire qui, depuis trente ans, n’a pas suivi l’augmentation de la productivité.