Le REM : plus avantageux pour la Caisse que pour la population québécoise

On sentait un enthousiasme débordant des classes politiques et médiatiques lorsque la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) annonçait le 22 avril dernier son projet de train électrique : le réseau électrique métropolitain (REM). En tout, 67 kilomètres de rails et 24 stations à Montréal et dans les environs. La CDPQ promettait un réseau rentable, construit rapidement, qui réglerait l’éternelle question du transport en commun entre la Rive-Sud, l’aéroport et l’Ouest-de-l’Île.

 

L’austérité pour une bonne cause

Raymonde St-Germain, la Protectrice du citoyen depuis maintenant 10 ans, est sans appel : les compressions du gouvernement, surtout celles provoquées par la réforme en santé adoptée sous le bâillon, ont eu et ont toujours des impacts bien réels sur la vie des plus vulnérables. Son dernier rapport (elle quitte son poste dès qu’on lui trouve un ou une remplaçante), est une dure critique pour les politiques du présent gouvernement.

 

Forum des idées : le PLQ réfléchit déjà aux prochains reculs

Aujourd’hui s’ouvre le quatrième Forum des idées organisé par le Parti libéral du Québec (PLQ). Durant la fin de semaine, la famille libérale se réunit pour parler d’enjeux sociaux : lutte à la pauvreté, salaire minimum, revenu minimum garanti et comment favoriser une plus grande égalité intergénérationnelle. On ne rêve pas. Le même parti qui en 2012 a déclenché une crise sociale pour aller chercher quelques millions dans la poche des étudiant·e·s et qui, depuis 2014, impose au Québec la plus sévère ronde de compressions en 20 ans veut maintenant redorer son blason.

 

La chasse aux déficits ne se justifie pas

Le 22 juin 2016, le quotidien Le Devoir publiait un article intitulé « La chasse aux déficits se justifie » qui décrivait les résultats d’une étude rédigée par Ha Dao, Matthieu Arseneau et Luc Godbout, tous trois chercheurs affiliés à la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques (CFFP) de l’Université de Sherbrooke.

Bilan de mi-mandat, deuxième partie : les remarquables oubliés

Dans un premier billet, je me suis penché sur les indicateurs classiques que prend le gouvernement pour évaluer ses politiques : la croissance, l’emploi, les investissements et les importations. Nous avons vu que, selon ces données, les deux premières années du gouvernement de Philippe Couillard étaient somme toute médiocres : sans drame, mais sans éclat non plus.

Politique provinciale en matière d’immigration : une approche à revoir

On apprenait dans le Devoir ce lundi que « les sommes allouées à l’accueil et à la francisation des élèves non francophones ont subi une « réduction budgétaire » arbitraire de 13,6 millions pour l’année scolaire qui vient de se terminer, soit 26 % d’une enveloppe de 51,4 millions consentie aux commissions scolaires à cette fin. » La Commission scolaire de Montréal ainsi que celle de la Capitale avaient choisi d’utiliser une partie de leur budget pour combler l’effet des coupes, dans un contexte où le gouvernement exige par ailleurs d’elles qu’elles ne fassent pas de déficits. Le ministre de l’Éducation Sébastien Proulx a finalement décidé de réduire de cinq millions les coupes annoncées, qui avaient soulevé un certain tollé au sein de l’opposition officielle à Québec.

Le Fraser calcule avec ses pieds

En début de semaine, le Fraser Institute présentait les résultats de son étude : «Le Québec vote avec ses pieds». Dans les pages de La Presse de mardi, les auteurs de l’étude nous rappellent, sous un ton un peu alarmiste, que : « [l]e nombre de Québécois ayant décidé de quitter la province annuellement a ainsi dépassé en moyenne de 13 238 le nombre de personnes provenant d’autres provinces qui ont choisi de s’établir au Québec.» Comme nous allons le voir, à la fois le traitement médiatique et les éléments que les différents auteurs de l’étude mettent de l’avant visent plus à conforter leurs thèses néolibérales, qu’à nous informer objectivement des résultats de leur étude. 

L’article 28 du projet de loi 70 et ses contradictions : un été pour les résoudre vers du mieux à l’aide sociale

Alors qu’un tollé de protestations rendait de plus en plus intenables les modifications à l’aide sociale présentement à l’étude à l’article 28 du projet de loi 70, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale a tenu à « rétablir quelques faits », entre autres dans Le Devoir du 8 juin 2016. À la fin de cette session parlementaire, grâce au patient travail de quelques parlementaires de la Commission de l’économie et du travail qui ont réussi jusqu’à maintenant à empêcher l’irréparable, il lui reste plutôt à résoudre les contradictions entre offrir et contraindre qui existent dans cet inacceptable article 28. Qu’en est-il au juste?

On ne s’est pas endetté en faisant l’épicerie

Est-ce que le Québec vit au-dessus de ses moyens? A-t-on plus de programmes sociaux que ce que l’on peut se permettre? Devrait-on jeter la serviette du filet social et écouter les sirènes de l’austérité? Même si ça permet de générer des beaux compteurs que d’être alarmiste sur la dette publique, la réalité est toute autre. La dernière étude de l’IRIS permet d’identifier les réelles causes de notre endettement collectif.