L’économie québécoise se porte bien! Oui, mais…

Le Parti libéral du Québec publiait le 24 août dernier sur son site Web « 7 bonnes nouvelles pour le Québec à découvrir et à partager ». C’était quelques jours avant que la campagne en vue de l’élection partielle dans la circonscription de Louis-Hébert ne soit déclenchée. Parmi ces « bonnes nouvelles », qui portent sur la situation de l’emploi et de l’économie dans la province, on mentionne que le taux de chômage est à son plus bas, que le nombre d’assistés sociaux a connu une baisse « historique », que le PIB « connaît sa meilleure progression de début d’année en 15 ans » et que « c’est au Québec que les hausses de salaire seront les plus importantes l’an prochain ».

 

L’argent en éducation selon l’IEDM : avancez vers l’arrière

Oubliez l’austérité. S’il faut en croire une étude récente de l’Institut économique de Montréal (IEDM) l’argent pleut sur le réseau d’enseignement public préscolaire, primaire et secondaire alors même que l’effectif étudiant diminue. Et cela va s’intensifier puisque le gouvernement prévoit des dépenses additionnelles en infrastructures et l’embauche de personnel. Pour mettre un terme à cet « emballement des dépenses » au cours de la dernière décennie, il faut « changer les façons de faire sans que cela ne coûte plus cher », afin que « le contribuable en ait plus pour son argent », croit l’IEDM. Voilà la trame d’une étude dont l’objectif premier est de ressasser les mêmes poncifs éculés à saveur libertarienne.

Les inégalités en hausse dans les écoles québécoises

Le système scolaire québécois est mal en point. Le plus souvent, ce sont les commissions scolaires et une certaine rigidité bureaucratique qui sont pointées du doigt et accusées de tous les maux. Pourtant, la principale menace qui plane sur nos écoles n’a rien à voir avec deux ou trois fonctionnaires trop pointilleux, mais avec les fortes inégalités qui y prennent.

 

Houston, on va avoir un problème au Québec

Alors qu’une nouvelle tempête s’approche tranquillement des Caraïbes, l’eau se retire de Houston, laissant derrière elle des terrains contaminés et inondés, des rues détruites, des maisons à reconstruire, des infrastructures à repenser et des milliers de personnes dans des situations précaires. Au-delà des histoires d’horreur et des exemples de solidarité, la question des choix urbanistiques commence à faire surface. S’il est vrai que la quantité phénoménale d’eau ayant tombé dans la région aurait été dévastatrice quoi qu’il en soit, certaines décisions faites par l’administration municipale sont loin de protéger la ville en cas de pluie abondante.

 

Endettement des ménages : entre inquiétude et panique

L’endettement n’est plus qu’un sujet qu’on sort des poussières lorsqu’on ne sait plus quoi dire pendant le temps des fêtes. On s’en inquiète maintenant à l’année longue. Même si le taux d’endettement des ménages canadiens a atteint un niveau record de 167,3% l’an dernier, Desjardins persiste et signe : pas de panique! Ils nous avaient d’ailleurs fait la même prescription l’an dernier. Doit-on vraiment, malgré les inquiétudes à maintes fois répétées à ce sujet, cesser de paniquer? Examinons de plus près ce qui motive cet appel au calme.

 

Rendre l’achat québécois obligatoire ?

Un reportage du Journal de Montréal révélait toute l’ampleur des problèmes liés à l’usine d’assemblage de Bombardier à La Pocatière. Cette usine où ont été construits depuis 1974 plus de 6000 wagons de train et de métro risque de fermer ses portes d’ici 2020 si Bombardier met à exécution son plan de transformation. Pour que Bombardier maintienne l’usine, il faudrait que celle-ci augmente significativement son carnet de commandes. Alors qu’un habitant sur dix de la région travaille à l’usine, il est clair que la réussite de Bombardier est préoccupante pour le Bas-St-Laurent.

 

Il faut parler de l’ALENA

L’été est peut-être une période tranquille du point de vue de l’actualité, le sensationnalisme ne prend malheureusement jamais de vacances. L’épisode des demandeurs d’asile haïtiens nous l’a rappelé avec force. Ce flux de migrants est rapidement apparu à plusieurs comme une entrée illégale d’envahisseurs venus assimiler en masse les Québécois et les Québécoises.

Cardiologues : 88 000$ d’augmentation

Vous avez bien lu. Des médecins québécois ont obtenu une augmentation de leur rémunération moyenne de 88 000$ pour la seule année 2015-2016. Ce sont les cardiologues cette fois-ci qui ont remporté le gros lot alors que leur rémunération est passée de 463 000$ à 552 000$ (nets des frais de cabinet). Ils ont ainsi devancé de peu les urgentologues qui ont vu s’accroître leur revenu de 72 688$. Aussi surréelle que cette situation puisse paraître, le gouvernement québécois verse désormais ce type de montant d’argent en augmentation alors que d’une majorité de Québécois·es n’obtiendra jamais de telles sommes… en salaire.

Aînés vs réfugiés: faux dilemme

Il fallait s’y attendre, l’arrivée de quelques centaines de réfugié·e·s d’origine haïtienne ces derniers jours soulève les passions. Notre frontière serait un panier percé, les réfugié·e·s, des tricheurs qui passent devant tout le monde, et les Québécois·es, de sympathiques paillassons incapables d’imposer leurs limites. Bref, on s’en fait beaucoup pour bien peu.

 

La bataille de l’eau gaspésienne

Il y a un peu plus d’un an, j’avais écrit un billet sur la pétrolière Gastem qui poursuivait la municipalité de Ristigouche Sud-Est. Celle-ci avait adopté un règlement pour protéger son eau et cela aurait contrevenu aux activités de la pétrolière. Je concluais mon texte en indiquant qu’il était déplorable, selon moi que le gouvernement Couillard ne s’en mêle pas.

Que comprendre des chiffres sur l’emploi?

À chaque publication de nouvelles statistiques sur l’emploi, nous avons droit au même spectacle : s’il y a amélioration, les gouvernements s’en félicitent; s’il y a déclin, c’est en raison de facteurs hors de leur contrôle. Alors comment s’y retrouver? Plusieurs données sont à la disposition de tous et de toutes; tentons de comprendre leur signification et leurs limites.

L’obsolescence inévitable

Une nouvelle est passée quelque peu inaperçue début juillet : l’adoption par le parlement européen d’initiatives s’attaquant à l’obsolescence programmée (vous savez, cette stratégie commerciale qui vise à raccourcir la durée de vie de vos biens de consommation et à rendre leur réparation pratiquement impossible afin de vous inciter à en racheter des neufs). Quelques intervenants ont bien relaté la nouvelle (ici et ici), le plus souvent pour exprimer leurs doutes sur l’existence même de ce phénomène.

Pourtant, les faits sont têtus. La durée de vie des produits qui nous entourent décline. Essayons de comprendre pourquoi et ce qui est en jeu.