Justin Trudeau ou le pari de la lâcheté

Un lieu commun de la pensée consiste à dire qu’en politique, la gauche et la droite n’existent plus. Plus souvent qu’autrement, ce sont des personnes aux idées de droite qui avancent une telle position. Il n’en demeure pas moins qu’à regarder les agissements de certains partis politiques, on finit en effet par ne plus savoir où ils logent sur le spectre idéologique. Le Parti libéral du Canada nous a offert ces dernières semaines un exemple parfait de cette tendance.

Uber est passé date

Les faveurs de la ministre fédérale Mélanie Joly envers Netflix sont en train de susciter une onde de mécontentement sans précédent contre le gouvernement Trudeau. Pendant ce temps, une autre firme transnationale cherche à obtenir des privilèges indus en ralliant la population québécoise à sa cause : Uber. Dans un cas comme dans l’autre, l’heure est venue de redonner à l’État un rôle de défenseur de l’intérêt collectif et non celui d’un laquais d’actionnaires étrangers venus parasiter le travail des gagne-petit d’ici. Pour y parvenir, pas besoin de dire non aux avancées technologiques : il suffit de confier leur développement à des coopératives d’ici.

 

À qui appartient le choix de la hauteur de la barre ?

La période de consultation sur les règlements relatifs à la mise en place du Programme objectif emploi à l’aide sociale s’est terminée le 12 septembre 2017. Elle s’est conclue entre autres par le dépôt d’un mémoire très documenté des directeur·e·s de santé publique de Montréal et de la Montérégie. Cette intervention, qui a fait les manchettes, indiquait que l’introduction de sanctions aux prestations des primo-demandeur·e·s d’aide sociale qui ne se conformeront pas aux obligations de ce nouveau programme est une mauvaise décision du point de vue de la santé publique.

Camarade, quel est ton camp?

Le rythme des élections va bon train. Cet automne, notre attention se porte sur la vie municipale. L’an prochain, les députés de l’Assemblée nationale devront se présenter devant l’électorat pour tenter de renouveler leur mandat. Et en 2019, déjà, ce sera au tour du fédéral. À chaque année son élection, et donc, son flot de promesses, de programmes, de candidat.e.s, de partis…

 

L’extrême centre mou

Médiocrates et médiacrates évoluent sur un régime d’entendement si spécifique qu’il ne permet plus la communication. Si encore nos critiques restaient seulement hors de leur portée, mais au contraire, en les récupérant ceux-ci en font-ils désormais la pâte de leur idéologie. C’est ainsi que se sont dits récemment d’« extrême centre », le plus sérieusement du monde, François Legault, chef d’un parti bleu dépourvu d’imagination politique, lui qui est presque exclusivement dédié au conservatisme moral et à la déréglementation économique, Carlos Leitao, froid ministre des Finances, de même que Charles Grandmont, rédacteur-en-chef du magazine L’Actualité, à l’emploi donc d’Alexandre Taillefer, investisseur en quête de notoriété. 

La fin des gros barrages québécois?

Depuis quelques jours, la CAQ tente de faire scandale autour d’une déclaration du premier ministre sur les barrages hydro-électriques. En effet, à New York, lundi dernier, Philippe Couillard aurait déclaré à une table ronde que l’ère de la construction des grands barrages hydroélectriques était terminée et que la gestion énergétique passait par : « des réseaux électriques intelligents, davantage d’énergies renouvelables et davantage de stockage ». La CAQ voit dans cette déclaration un manque d’ambition de la part du premier ministre qui renierait l’expertise québécoise en hydroélectricité. Qu’en est-il vraiment?

 

L’égalité n’est pas « presque acquise »

En entrevue avec le Journal de Québec, Louise Cordeau laissait planer il y a quelques jours, la possibilité d’un changement de nom pour le Conseil du statut de la femme (CSF). Ainsi, la nouvelle présidente souhaite que ce dernier reflète l’évolution de notre société à l’égard des enjeux d’inégalité entre hommes et femmes, l’égalité étant à son avis « presque acquise ». Son intervention reflète bien le mur auquel le progrès en termes d’équité se heurte.

Docteur, vous n’êtes pas une corporation

Les hostilités sont ouvertes au Canada sur la question de l’incorporation des professionnels. Le ministre des Finances Bill Morneau propose une réforme visant à fermer quelques échappatoires fiscales, dont celui qui permet notamment aux médecins de « se transformer » en corporation afin de payer moins d’impôt. Mettre un terme à ces injustices fiscales est évidemment une bonne initiative, mais dans le cas précis des médecins, cet enjeu devrait permettre d’aller bien plus loin et de repenser le statut en soi de ces professionnels de la santé

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