Depuis 2009, la MPC est utilisée au Québec pour suivre les situations de pauvreté sous l’angle de la couverture des besoins de base.
Étiquette : lutte contre la pauvreté
Intersectionnalité : pourquoi se priver d’un outil efficace?
L’intersectionnalité a suscité de nombreuses discussions après que la ministre responsable de la Condition féminine eut rejeté une motion de la députée solidaire Ruba Ghazal visant à encourager le recours par les parlementaires de « l’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle afin de défendre les droits de toutes les femmes au Québec ».
Milliardaires de quelques jours dans des escalateurs piégés
Les revenus du cinquième le plus pauvre de la population avant ceux du cinquième le plus riche
Il y a 20 ans, en novembre 2000, une pétition signée par 215 307 personnes a été déposée à l’Assemblée nationale du Québec pour demander une loi sur la base d’un projet de loi citoyen qui proposait une feuille de route vers un Québec sans pauvreté.
La Prestation d’urgence : un prototype de politique sociale à maintenir ?
La Prestation canadienne d’urgence (PCU) annoncée par le gouvernement canadien, dont l’objectif est de venir en aide aux personnes aux prises avec des difficultés économiques dans le cadre de la crise sanitaire en cours, équivaut pour les personnes à faible revenu à un supplément à leur revenu habituel. C’est pourquoi il serait pertinent de maintenir ce type de mesure économique d’urgence dans le but de mettre en place un prototype de politique sociale qui viserait ultimement l’élimination de la pauvreté, qui constitue une urgence en soi.
Revenu viable 2019 : où commence la sortie de la pauvreté?
Comment définir la sortie de la pauvreté? Est-on toujours pauvre lorsqu’on parvient à couvrir ses besoins de base? Être en mesure de se nourrir, se loger ou se vêtir selon les critères les plus strictes, est-ce suffisant pour déclarer qu’une personne est « sortie de la pauvreté »? Ces questions n’ont pas de réponses simples et malheureusement les gouvernements, tant à Québec qu’à Ottawa, prennent rarement le temps de s’y arrêter.
Une consultation en ligne sur la MPC à recalibrer
Les choses vont décidément très, même trop vite depuis la publication de la stratégie canadienne de réduction de la pauvreté en août dernier, du moins pour les aspects de cette stratégie qui posent problème. D’emblée, celle-ci désignait unilatéralement la mesure du panier de consommation (MPC) en tant que seuil officiel de la pauvreté au Canada. La stratégie court-circuitait ainsi l’expertise développée au Québec, où la MPC sert prudemment depuis 2009 à «suivre les situations de pauvreté sous l’angle de la couverture des besoins de base» sans présumer pour autant qu’elle indique la sortie de la pauvreté. Ce choix devançait aussi le processus de révision périodique de la MPC qui était en cours à Statistique Canada, alors qu’il aurait été logique d’en attendre les résultats. Voici maintenant que le projet de loi C-87, déposé le 6 novembre dernier, entend confirmer le choix de la MPC comme seuil officiel. Pendant ce temps, une consultation en ligne demande à la population son avis sur la MPC… à partir de données ventilées qui ne tiennent pas la route.
Abordons d’emblée ce dernier point, puisque la consultation est en cours et que des invitations à y répondre circulent dans diverses organisations.
Financement de l’action communautaire : quand la philanthropie retire ses billes
Une longue relation unit les groupes communautaires montréalais et québécois au réseau Centraide. Ce réseau est le principal soutien philanthropique du milieu communautaire québécois. Or, la relation privilégiée qu’il a su développer avec les groupes communautaires semble peu à peu se détériorer, notamment dans la région de Montréal, comme en témoignent les critiques de l’Organisation populaire des droits sociaux de la région de Montréal (OPDS-RM) et la récente sortie du directeur adjoint du Camp St-Donat. Ces critiques et déceptions récentes s’ajoutent d’ailleurs à une liste de récriminations exprimées depuis quelques années déjà par des responsables d’organismes communautaires.
La pauvreté : un problème d’argent
Une idée qui semble très ancrée dans l’esprit des sociétés occidentales est que la cause de la pauvreté serait le résultat de mauvaises décisions ou encore d’un manque d’éducation ou de caractère. Cela explique probablement pourquoi les programmes de lutte contre la pauvreté comportent de nombreuses conditions au versement des prestations. En effet, pourquoi faire confiance à quelqu’un de peu éduqué, de paresseux ou d’irrationnel lorsqu’il s’agit de lui donner de l’argent? Cependant, d’après une recherche parue en 2017 dans le magazine Science qui permet de mieux comprendre le casse-tête que représente la lutte contre la pauvreté, la véritable cause pourrait simplement être le manque d’argent.
Le supplice de Sisyphe garanti
Le 31 juillet, Lisa MacLeod, la ministre ontarienne des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires, annonçait l’arrêt prématuré du projet pilote ontarien sur le revenu minimum garanti (RMG). Jugeant ce dernier trop coûteux, le gouvernement ontarien récemment élu promet, dans les 100 prochains jours, un meilleur plan qui viendrait en aide aux plus démunis. Par la même occasion, la ministre annonçait une hausse de 1,5% des prestations du programme Ontario au travail et du programme ontarien de soutien aux personnes handicapées … au lieu de la hausse de 3% prévue par le gouvernement libéral dans son dernier budget.