Une réponse en 5 phrases à Vincent Geloso sur la SAQ

Vincent Geloso nous fait trop d’honneur en nous consacrant beaucoup de son temps. Pour le remercier de toute cette attention, une dernière série de réponses avant d’ennuyer trop les gens assez généreux pour nous lire encore. Tentative de faire court : en une phrase seulement (j’avoue que la dernière est un peu longue), sur les cinq points qu’il soulève.

Privatiser la SAQ, un risque pour les finances publiques?

Privatiser la SAQ est une idée qui refait surface régulièrement. Que ce soit dans le rapport Godbout-Montmarquette de l’an dernier ou encore dans le livre d’Éric Duhaime La SAQ pousse le bouchon!, le monopole public est pris à partie. Dans un billet qui sera publié demain, mon collègue exposera en quoi cette privatisation ne serait pas bénéfique pour les consommateurs et les consommatrices du Québec. Aujourd’hui, attardons-nous à étudier les conséquences d’une telle politique pour les finances publiques.

Après l’austérité, le beau temps?

Mission accomplie pour le ministre des Finances Carlos Leitão, qui est parvenu à présenter un budget équilibré le 26 mars dernier. C’est évidemment au prix d’importantes compressions que cet objectif a été atteint. Au nom de la « rigueur », le gouvernement Couillard a offert aux citoyen.ne.s du Québec des coupures tous azimuts dans les services publics : réduction du budget des universités, des commissions scolaires, des municipalités, diminution des effectifs de la fonction publique, fusion d’établissements de santé, révision des règles de financement des CPE, etc.

Fonds des générations : s’endetter pour des peanuts

La semaine dernière, le ministre des Finances était très fier d’annoncer le retour du Québec au déficit zéro. Pour l’occasion, il s’est bien gardé de faire la liste des compressions, des diminutions de service et des coupures d’emploi qui furent nécessaires à l’atteinte du Saint Graal budgétaire.

Budget 2015 : L’austérité silencieuse annonce la suite du plan néolibéral

Pour tout vous dire, il n’y a aucune annonce dans le budget 2015-2016 du gouvernement du Québec. Tout ce qui compte avait été annoncé dans le budget précédent : des compressions que le gouvernement évalue à une hauteur de 5,5 G$. Si tout va selon les intentions du gouvernement : les employés du secteur public n’auront pas de hausse salariale, des emplois seront coupés, les services seront compressés, on continuera d’imposer un pacte fiscal aux municipalités… Toutes des mauvaises idées déjà annoncées (que notre collègue Minh Nguyen a compilé dans ce document).

La dette : une raison pour se faire mal?

Dans un récent rapport et dans les entrevues qui l’ont suivi, l’économiste Robert Gagné défend avec véhémence qu’il faut rapidement rembourser la dette. Trop endetté, le Québec sacrifierait de plus en plus de ses ressources dans le paiement d’intérêts sur sa dette et mettrait en danger son développement économique et les services aux citoyen.ne.s.

Rapport Godbout : poursuite de la révolution tarifaire sous vernis progressif

Luc Godbout frappe encore. Après avoir préparé le terrain à Raymond Bachand il y a maintenant cinq ans pour l’instauration de la révolution tarifaire, il revient à la charge. Le rapport déposé hier est clair : les Québécois et les Québécoises pourraient avoir droit à 3,4 milliards $ de baisses d’impôt et à l’annulation de la très impopulaire contribution santé. En contrepartie toutefois, ils devront payer plus de taxes et absorber d’importantes hausses de tarifs.

Vingt ans de budgets de gauche

Le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) publie cette année son vingtième budget «alternatif ». Il s’agit d’une alternative progressiste à ceux qu’adoptent année après année les gouvernements conservateurs et libéraux qui se succèdent à Ottawa. À quand l’adoption d’un premier budget de gauche dans la Confédération canadienne ? Un budget qui ne répondrait pas d’abord aux intérêts d’une élite d’affaires ?

Quand austérité rime avec hostilité

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Selon Philippe Couillard, l’austérité ne serait rien d’autre « qu’une vue de l’esprit ».

Or, comme l’a si bien dit Philip K. Dick, célèbre auteur américain de romans de science-fiction, « la réalité, c’est ce qui continue d’exister lorsque l’on cesse d’y croire ».

Dans la même veine, que l’on « croit » ou non à l’austérité, les très réelles compressions dans les services publics ont des conséquences biens concrètes. Elles brisent les liens de solidarité sociale qui existent à travers les institutions et, contrairement à cette déclaration du premier ministre selon laquelle « la rigueur budgétaire ne devrait pas être source de morosité », elles induisent un véritable pessimisme chez celles et ceux qui les subissent.

Texte sur le gain en capital : une confusion

Dans un texte paru dans La Presse aujourd’hui, Eric Pineault et moi montrons que les avantages fiscaux liés au gain en capital sont une mesure inéquitable. On m’a signalé qu’une confusion s’était glissée dans cet article. Sur le fond et l’argumentaire, cela ne change pas grand-chose. Toutefois, dans le but de faire circuler une information exacte, il me semble nécessaire de faire une précision.