Rémunération médicale : peu à peu, le vent tourne

La caste des médecins mercantiles, qui causent tant d’ennuis aussi bien aux services de santé à la population qu’à la réputation de leurs collègues médecins qui se comportent comme de véritables professionnel-le-s de la santé, a fait des gains majeurs lors des négociations de 2007. Mais à force d’afficher une irrépressible cupidité, les fédérations médicales devraient subir avant longtemps le ressac nécessaire à une gestion responsable de la part du trésor public allant au réseau sociosanitaire.

 

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100 000 personnes sortant de la pauvreté : attention aux pièges

PIB = 288. Croissance = 518. Pauvreté = 47. Inégalités = 2.

C’est le nombre de fois que reviennent ces expressions dans le budget du Québec 2017-2018 déposé mardi à Québec.

Lorsque de telles fréquences de mots caractérisent la documentation budgétaire, on a avantage à regarder de plus près l’intention affirmée dans ce même budget de «sortir plus de 100 000 personnes de la pauvreté, notamment les personnes seules et les couples sans enfants» (Discours sur le budget 2017-2018, p. 39). Cela se produirait grâce à la prochaine mouture du plan de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, lequel est retardé à l’automne prochain, soit après le rapport du groupe de travail sur le revenu minimum garanti.

L’innovation n’est pas magique

À écouter le ministre des Finances du Canada, Bill Morneau, l’innovation technologique et la recherche et le développement (R-D) sont systématiquement les voies à suivre pour soutenir ou transformer l’économie canadienne. En effet, son plus récent budget comprend 262 mentions du terme « innovation ». Mettons ce choix en contexte.

Saison budgétaire : le jour de la marmotte

Du plus loin que je me souvienne, mes collègues de l’IRIS et moi disons essentiellement trois choses lorsque nous analysons les politiques d’austérité. D’une part, l’austérité n’a pas comme objectif l’atteinte du déficit zéro, mais la transformation et la privatisation des institutions publiques. D’autre part, l’austérité n’est pas qu’un mauvais moment à passer, mais bien l’instauration d’un état permanent de restrictions. Finalement, ce qui motivait le gouvernement libéral à aller si vite en besogne ces dernières années n’avait rien à voir avec l’état des finances publiques et tout à voir avec sa stratégie électorale pour 2018.

 

Dette: quatre raisons de ne pas paniquer

Le gouvernement du Québec déposera son budget dans quelques jours. Les dix dernières années ont été consacrées à un effort principal : la réduction de la dette publique du Québec. Alors que le gouvernement passe en mode électoral et que le sombre vocabulaire de l’austérité cède la place aux rivières d’or et aux montagnes d’argent, un des plus importants choix budgétaires du gouvernement sera de continuer ses versements au Fonds des générations. Cette année, ces montants devraient représenter 2,5 G$, une somme importante pour le budget du Québec. Pourtant, le gouvernement du Québec a tort de mettre autant d’efforts sur la réduction de sa dette : elle n’a rien d’inquiétant. Voici quatre raisons de ne pas vous réveiller la nuit en pensant que la dette du Québec va venir vous dévorer, tirées de notre plus récente publication:

Saison des budgets : période d’échauffement

La saison des budgets approche et comme à l’habitude, nos amis du Centre canadien des politiques alternatives (CCPA) publient un budget alternatif qui montre à quel point le gouvernement fédéral pourrait faire des choix différemment. Le deuxième budget du gouvernement Trudeau sera fondamental. Il permettra une fois pour toute de montrer quelle est la véritable part de progressisme dans ce gouvernement au-delà de la rhétorique qui tranchait avec celle du gouvernement précédent.

 

Le fatalisme des privilégiés

Tout indique que le budget qui sera déposé à Québec le 28 mars prochain en sera un de récompenses. Hier, on apprenait que des baisses d’impôt de l’ordre de 100 à 500 millions de dollars devraient être consenties aux contribuables, tandis qu’en octobre, le ministre des Finances Carlos Leitão avait annoncé dans le cadre de la mise à jour économique des investissements de 2,2 milliards pour les trois prochaines années, dont 510 millions seront dédiés l’an prochain à la santé, à l’éducation et au développement des régions.

 

Le dogme du libre-échange

Le commerce international : un sujet plutôt complexe, ou du moins d’apparence assez inaccessible. Même après l’obtention d’une maîtrise en économie et une expérience en tant qu’auxiliaire d’enseignement pour un cours traitant de ce sujet, je n’ai pas l’impression d’avoir reçu un enseignement assez nuancé pour pouvoir remettre en question les bienfaits « assurés » du libre-échange.

 

Hydro-Québec et la vente à perte aux États-Unis

Les derniers jours ont été tumultueux pour Hydro-Québec et son projet Northern Pass Transmission (NPT). Rappelons qu’Hydro-Québec se proposait d’investir 1,6 G$  afin de vendre une part de ses importants surplus à la Nouvelle-Angleterre. Cela semblait une bonne nouvelle. Pourtant, le projet avait déjà du plomb dans l’aile. Hydro-Québec semble prendre tous les risques et laisse les bénéfices aux Américains. Le tout en refusant les privilèges accordés à la population américaine à la population québécoise.

 

Cinq raisons de se méfier du projet de REM à Montréal

Comme vous vous en souvenez peut-être, j’ai déjà exprimé ma méfiance à l’égard du projet de train du réseau électrique métropolitain (REM) de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), évalué à 5,9 milliards de dollars, dont au moins 42 % proviendraient de subventions gouvernementales. Dans une note publiée hier, j’ai poussé plus loin en faisant la synthèse des raisons pour lesquelles le gouvernement ne devrait pas aller de l’avant avec le projet.

 

Réinvestissement en éducation en vue : une fausse bonne nouvelle

Bonne nouvelle dans le monde de l’éducation : au début du mois, le ministre des Finances Carlos Leitao affirmait en entrevue à La Presse que « [l]e thème principal du budget, ça va être l’enseignement supérieur, la formation et la main-d’œuvre ». Il signalait du même coup l’intention du gouvernement de réinvestir dans les universités. Si l’on doit se réjouir de cette annonce – qui, ne l’oublions cependant pas, survient après des années de disette –, on peut tout de même se questionner sur ce qui se cache sous cet intérêt renouvelé du gouvernement pour l’éducation.

 

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