Le Québec traverse depuis quelques années une crise du logement qui se manifeste par un recul du taux d’inoccupation des logements locatifs ainsi que par l’augmentation des loyers, deux tendances qui touchent la plupart des agglomérations de la province.
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En un graphique – La manne immobilière n’est pas à la portée de tout le monde
L’an dernier, alors que le marché immobilier était en surchauffe et que partout au Québec, le nombre de propriétés vendues en surenchère explosait, des entreprises faisaient des affaires d’or en offrant des conseils aux investisseuses et investisseurs immobiliers en devenir ou déjà établis. Si l’on en croit leurs publicités, il ne suffit que de suivre quelques astuces simples pour devenir millionnaire et atteindre « l’indépendance financière » en investissant sur le marché immobilier.
Il n’y a pas de solution simple au phénomène de l’itinérance
L’itinérance touche beaucoup de gens à Montréal et, sans surprise, la pandémie pourrait avoir aggravé la situation. L’enjeu a retenu l’attention le mois dernier dans la foulée de l’ouverture d’un refuge pour itinérants à l’hôtel Place Dupuis, situé dans le quartier Ville-Marie. Les commerçants du Village ont exprimé leur mécontentement face à cette décision et partagé leurs craintes de voir les « incivilités » augmenter avec l’afflux de personnes en situation d’itinérance dans un quartier par ailleurs passablement déserté en raison de la pandémie. La Ville a depuis annoncé la mise en place de nouvelles mesures visant à faciliter la « cohabitation » entre les différents résidents de ce secteur adjacent au centre-ville.
Que faire contre la crise du logement?
Depuis quelque temps, plusieurs intervenants sonnent l’alarme quant à la situation du logement à Montréal, mais aussi dans plusieurs villes du Québec telles que Laval, Longueuil, Sherbrooke ou Gatineau. On considère que la situation du marché locatif est à l’équilibre lorsque le taux d’inoccupation atteint 3 %. Or, dans la métropole, le taux d’inoccupation se situe désormais à 1,9 %. Entre 2000 à 2012, le prix moyen des loyers a crû en moyenne annuellement de 0,6 %, tandis qu’entre 2013 et 2017, ce chiffre est monté à 1,7 %, en dépit d’un marché revenu à l’équilibre[1].
Logement : une crise à venir ?
La situation actuelle du marché locatif inquiète. Les logements disponibles se font rares et, à trois mois de la valse annuelle des déménagements, la ville de Montréal pense même à mettre en œuvre des mesures spéciales advenant qu’une crise éclate. Personne ne semble vouloir revivre les affres du début des années 2000 où, rappelons-nous, des familles entières se retrouvaient à la rue le 1er juillet faute de trouver un logement convenable et abordable.
Logement locatif : enfin une bonne nouvelle
Au Québec, le passage du nouveau millénaire a été synonyme de crise dans le monde du logement locatif. On peut facilement se rappeler les années 2000 à 2003 où, à chaque 1er juillet, des familles se retrouvaient à la rue faute de pouvoir trouver un logement. Cette situation de crise, qui s’est quelque peu résorbée depuis, a cédé la place à une longue période de pénurie (2004-2012) qui, semble-t-il, prend fin cette année. Revenons un peu sur cette période pour y voir plus clair.
Crise, pénurie et retour à l’équilibre
De 1999 à 2012, le taux d’inoccupation, qui mesure la proportion de logements vacants sur le marché, n’a jamais dépassé le seuil de 3 % correspondant au niveau d’équilibre. En dessous de ce niveau, on considère qu’il y a pénurie de logement.