Mesdames, tenez-vous le pour dit, si votre mari fait trop le ménage à la maison, votre couple risque fort bien de se terminer en divorce. Cette affirmation, qui semble tout droit sortie d’un magazine féminin des années 1950, a pourtant fait les manchettes après qu’une institut de recherche norvégien ait publié une étude montrant que « la proportion de divorces parmi les ménages qui partagent les tâches domestiques de manière équitable est environ 50% plus élevée que chez ceux où l'essentiel du travail est accompli par la femme. » Au-delà de cette étude et de la nouvelle qu’elle a suscitée, il y a la réalité de la répartition des tâches domestiques entre les hommes et les femmes, qui est, comme le montre la note que nous publions aujourd’hui, loin d’être équitable.
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L’économie féministe pour toutes et tous
Lors du printemps dernier, l’IRIS a présenté un cours d’introduction à l’économie à UPop Montréal. Nous vous présentons aujourd’hui la troisième capsule vidéo en lien avec celui-ci. Cette fois, nous nous attardons à l’économie féministe. Bien que l’économie soit encore un champ d’expertise où on retrouve publiquement peu de femmes, il existe un mouvement au sein des… Continue reading L’économie féministe pour toutes et tous
Reculer 40 ans en arrière avec l’invisibilité du genre
Depuis la crise économique de 2008, il n’y a qu’un seul mot sur les lèvres des dirigeants politiques et économiques de par le monde : austérité. Le Québec ne fait pas exception à la règle qui prévaut dans les économies dominantes. Ce n’est un secret pour personne, le dernier budget du Québec a mis les pierres d’assise d’un plan d’austérité pour les prochaines années et ce, même si le ministre des Finances Carlos J. Leitão se fait plus timide que certains dirigeants européens tant au niveau de la forme que du fond. C’est évident que les politiques qui sont anticipées pour le Québec ne seront pas aussi virulentes que celles appliquées en Grèce par exemple. Il n’en demeure pas moins que les mesures d’austérité partagent plusieurs points communs.
Toutes ces politiques se mettent en place sous couvert de l’inévitabilité, elles reposent sur des prémisses d’une vision économique néolibérale et elles n’épargneront personne. Ce dernier élément qui se retrouve le plus explicitement dans la maxime rhétorique, pour ne pas dire populiste, du «tout le monde doit se serrer la ceinture», est probablement l’aspect le plus pernicieux et le plus régressif des politiques d’austérité. En d’autres termes, elles tentent, et dans une certaine mesure réussissent, à s’implanter en prétextant être neutres. Elles sont mises en place sans considération des disparités sociales existantes au niveau socio-économique qui, souvent, se développent et se maintiennent par l’entremise de relations de pouvoir genrées ou encore racialisées.
Pourquoi nous choisissons la discrimination positive
À l’IRIS, suffit de regarder la page « chercheur·e·s » pour s’apercevoir que l’équipe est plus masculine que féminine : sur 11 chercheur·e·s, trois sont des femmes. Ce n’est pas mieux du côté des chercheur·e·s associé·e·s où se trouvent trois femmes sur la douzaine que nous avons.
L’économie est aussi une femme
Vous le savez, je le sais, tout le monde le sait. Les femmes sont non seulement de plus en plus scolarisées, elles représentent également la majorité des étudiant·e·s inscrit·e·s à l’université, tant au premier cycle que dans les programmes de deuxième cycle.