L’environnement n’a pas besoin de plus d’échanges commerciaux

Dans la dernière année, les discussions de libre-échange ont été dominées par ce qui se passe aux États-Unis. Que ce soit la renégociation de l’ALÉNA, les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium ou les guerres commerciales qui semblent prendre forme entre notre voisin du sud et la Chine, parler de libre-échange semble à tout coup vouloir dire parler de Donald Trump. Ce serait néanmoins réducteur de s’arrêter là. Prenons par exemple l’Accord économique et commercial global (AECG, mieux connu sous son acronyme anglais CETA) que le Canada cherche à signer avec les pays de l’Europe. Les débats semblent terminés et la question réglée alors que tous les signataires n’ont toujours pas ratifié l’entente. Et en fin de compte, que connaissons-nous de cette entente ?

La fin du centre?

Les résultats aux élections européennes ont de quoi décourager. En particulier, la montée à 25% du Front national (FN) en France qui est accompagnée d’une ascension de partis équivalents au Danemark, au Royaume-Uni et en Autriche. Cette percée, même si dans un contexte d'élections rarement considérées importantes par les électrices et électeurs européens inquiète à juste titre. Par ailleurs, on note aussi qu’en Grèce c’est le parti de gauche Syriza qui est arrivé premier avec près de 30% des voix. Pendant ce temps, les « grands partis » traditionnels essuient des défaites historiques. Ces résultats sont symptomatiques d’un changement politique qui ne touche pas que l’Europe. Il est bien réel chez nous aussi. Il est possible que nous arrivions à une période où l’hégémonie des partis centristes tire à sa fin.

Le retour et la chute du keynésianisme pendant la crise économique

Ce billet vise à présenter certains éléments tirés d’une étude de Henry Farrell et John Quiggin (entre autres auteur du livre Zombie Economics: How Dead Ideas Still Walk among Us – L’économie zombie : Comment les idées mortes sont toujours bien vivantes), que j’ai trouvée très éclairante sur le retour en force du keynésianisme lors de la dernière crise et sa disparition aussi soudaine.