En apprenant la nouvelle position du gouvernement quant à la réforme de la retraite, on ne peut s’empêcher de trouver qu’il y a eu beaucoup de temps et d’énergie investis pour pas grand chose. Après maintes tergiversations, le Québec choisit de se rallier en douce à la position qui a fait consensus dans le reste du Canada
Catégorie : Travail et emploi
Quand l’argent libère l’esprit
On présuppose parfois dans le discours populaire et politique que les riches ont une vie plus stressante que celle des pauvres. Mais qu’en est-il vraiment? Est-ce que les gens à faible revenu peuvent réellement se la couler douce et vivre paisiblement alors qu’un haut revenu serait nécessairement accompagné de plus de responsabilités et donc d’une vie plus stressante?
Bien que nous connaissions désormais les effets pervers du stress, notamment sur la santé, cette relation entre revenu et stress est très peu documentée en science économique. Dans ce billet, à l’aide des données de Statistique Canada, nous verrons que ce sont en fait les gens à faible revenu qui semblent être le plus susceptibles de mener une vie particulièrement stressante.
L’extrême centre mou (bis) : Les fils blancs d’Alexandre Taillefer
Dans un style étonnamment brouillon, l’investisseur Alexandre Taillefer a décliné dans un de ses propres médias, le Voir, sa conception de la justice fiscale. Elle tient en une expression : mystifier le référent à la loi et n’y rien toucher. « Il est important de comprendre la différence entre évitement et évasion. L’évitement est l’utilisation de structures légales (mais peut-être pas morales) permettant de diminuer et de reporter de l’impôt. Avoir de l’argent dans un paradis fiscal n’est pas toujours illégal. Des juridictions qui offrent des taux d’imposition très bas attirent des entreprises qui vont y reconnaître des revenus. Ces revenus devront toujours par la suite revenir aux actionnaires et donc dans les pays d’origine. »
La révolution qui se fait attendre
Les médecins sont fâchés. Les propriétaires de petites et moyennes entreprises sont outrés. La réforme de la fiscalité fédérale est loin de faire l’unanimité. Sans surprise, les groupes qui voient leurs privilèges s’éroder sont ceux qui sont le plus mobilisés et dont on entend le plus les voix. Mais leurs voix puissantes sont-elles justes pour autant?
Le « Nobel d’économie » n’est pas issu de l’École de Chicago
Une petite confusion s’est glissée sur les pages Facebook du Devoir et de Radio-Canada Information hier, à l’annonce du lauréat du prix en sciences économiques à la mémoire d’Alfred Nobel.
À qui appartient le choix de la hauteur de la barre ?
La période de consultation sur les règlements relatifs à la mise en place du Programme objectif emploi à l’aide sociale s’est terminée le 12 septembre 2017. Elle s’est conclue entre autres par le dépôt d’un mémoire très documenté des directeur·e·s de santé publique de Montréal et de la Montérégie. Cette intervention, qui a fait les manchettes, indiquait que l’introduction de sanctions aux prestations des primo-demandeur·e·s d’aide sociale qui ne se conformeront pas aux obligations de ce nouveau programme est une mauvaise décision du point de vue de la santé publique.
L’égalité n’est pas « presque acquise »
En entrevue avec le Journal de Québec, Louise Cordeau laissait planer il y a quelques jours, la possibilité d’un changement de nom pour le Conseil du statut de la femme (CSF). Ainsi, la nouvelle présidente souhaite que ce dernier reflète l’évolution de notre société à l’égard des enjeux d’inégalité entre hommes et femmes, l’égalité étant à son avis « presque acquise ». Son intervention reflète bien le mur auquel le progrès en termes d’équité se heurte.
Endettement des ménages : entre inquiétude et panique
L’endettement n’est plus qu’un sujet qu’on sort des poussières lorsqu’on ne sait plus quoi dire pendant le temps des fêtes. On s’en inquiète maintenant à l’année longue. Même si le taux d’endettement des ménages canadiens a atteint un niveau record de 167,3% l’an dernier, Desjardins persiste et signe : pas de panique! Ils nous avaient d’ailleurs fait la même prescription l’an dernier. Doit-on vraiment, malgré les inquiétudes à maintes fois répétées à ce sujet, cesser de paniquer? Examinons de plus près ce qui motive cet appel au calme.
Cardiologues : 88 000$ d’augmentation
Vous avez bien lu. Des médecins québécois ont obtenu une augmentation de leur rémunération moyenne de 88 000$ pour la seule année 2015-2016. Ce sont les cardiologues cette fois-ci qui ont remporté le gros lot alors que leur rémunération est passée de 463 000$ à 552 000$ (nets des frais de cabinet). Ils ont ainsi devancé de peu les urgentologues qui ont vu s’accroître leur revenu de 72 688$. Aussi surréelle que cette situation puisse paraître, le gouvernement québécois verse désormais ce type de montant d’argent en augmentation alors que d’une majorité de Québécois·es n’obtiendra jamais de telles sommes… en salaire.
Que comprendre des chiffres sur l’emploi?
À chaque publication de nouvelles statistiques sur l’emploi, nous avons droit au même spectacle : s’il y a amélioration, les gouvernements s’en félicitent; s’il y a déclin, c’est en raison de facteurs hors de leur contrôle. Alors comment s’y retrouver? Plusieurs données sont à la disposition de tous et de toutes; tentons de comprendre leur signification et leurs limites.
Le capitalisme sur le gril
En cette saison du barbecue, de la sangria et des feux de camp, quoi de mieux que de méditer sur l’avenir du capitalisme ! À ce propos, j’ai visionné la semaine dernière deux films qui ont suscité plusieurs réflexions chez moi.
Objectif emploi : l’aggravation des disparités programmée par règlement
Ça devait arriver. La Gazette officielle du Québec a publié le 12 juillet dernier le projet de modifications au règlement de l’aide sociale qui vient opérationnaliser la mise en place du Programme objectif emploi, à la suite de l’adoption à l’automne 2016 du projet de loi 70.