Dans les derniers jours, je me suis intéressé au plus récent livre de Normand Mousseau intitulé Gagner la guerre du climat : douze mythes à déboulonner publié chez Boréal. Pour ceux et celles qui ne le connaissent pas, monsieur Mousseau est professeur de physique à l’Université de Montréal et directeur académique de l’Institut de l’énergie Trottier sur les enjeux énergétiques. À ce titre, il a co-présidé en 2014 la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, mais son rapport a été « tabletté » par le Parti libéral lors de son arrivée au pouvoir.
Catégorie : Environnement, ressources et énergie
Hydro-Québec et la vente à perte aux États-Unis
Les derniers jours ont été tumultueux pour Hydro-Québec et son projet Northern Pass Transmission (NPT). Rappelons qu’Hydro-Québec se proposait d’investir 1,6 G$ afin de vendre une part de ses importants surplus à la Nouvelle-Angleterre. Cela semblait une bonne nouvelle. Pourtant, le projet avait déjà du plomb dans l’aile. Hydro-Québec semble prendre tous les risques et laisse les bénéfices aux Américains. Le tout en refusant les privilèges accordés à la population américaine à la population québécoise.
Cinq raisons de se méfier du projet de REM à Montréal
Comme vous vous en souvenez peut-être, j’ai déjà exprimé ma méfiance à l’égard du projet de train du réseau électrique métropolitain (REM) de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), évalué à 5,9 milliards de dollars, dont au moins 42 % proviendraient de subventions gouvernementales. Dans une note publiée hier, j’ai poussé plus loin en faisant la synthèse des raisons pour lesquelles le gouvernement ne devrait pas aller de l’avant avec le projet.
Cachez ce BAPE que je ne saurais voir
Depuis quelques années le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) ne se fait pas aimer des promoteurs de grands projets ni du lobby patronal. Pour comprendre pourquoi, il suffit de lire le récent rapport du BAPE sur le réseau électrique métropolitain (REM), un projet soutenu par le gouvernement. On ne se surprend donc pas de voir le gouvernement Couillard réagir en tentant de mettre en place une nouvelle structure d’évaluation économique qui fera concurrence au BAPE.
Les pipelines nuisent aux industries québécoises
C’est sans grande surprise que le gouvernement Trudeau approuvait dernièrement les projets de pipelines Trans Mountain (Kinder Morgan) et la Canalisation 3 (Enbridge). Pour plusieurs, c’est le rejet du projet de Northern Gateway, évalué à 8 milliards de dollars, qui a suscité l’étonnement.
Le REM : plus avantageux pour la Caisse que pour la population québécoise
On sentait un enthousiasme débordant des classes politiques et médiatiques lorsque la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) annonçait le 22 avril dernier son projet de train électrique : le réseau électrique métropolitain (REM). En tout, 67 kilomètres de rails et 24 stations à Montréal et dans les environs. La CDPQ promettait un réseau rentable, construit rapidement, qui réglerait l’éternelle question du transport en commun entre la Rive-Sud, l’aéroport et l’Ouest-de-l’Île.
L’auto en libre-service : une solution à développer davantage
Alors que les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des véhicules sur nos routes ont connu une hausse de plus de 33 % depuis 1990, il est assez surprenant de constater l’inaction des différents paliers de gouvernement quand vient le temps de soutenir des solutions alternatives. En fait, même s’ils s’évertuent à nous dire qu’ils veulent régler le problème, ils sont souvent contre-productifs.
La relance ne passe pas par l’austérité et les pipelines
Récemment, l’ex-ministre des Finances conservateur, Joe Oliver, et l’économiste Youri Chassin ont produit pour l’Institut économique de Montréal (IEDM) une note économique qui conclut que l’investissement privé dans les oléoducs est plus efficace pour l’économie canadienne que les dépenses en infrastructure telles que le gouvernement Trudeau les conçoit actuellement. Selon nous, cette conclusion se base sur une théorie qui est largement contestée et lui accorder une confiance aveugle nuirait à l’économie canadienne.
Pétrole/Uber : quand l’État s’aplatit
Les derniers jours ont été riches en exemples de girouettes politiques. Alors qu’à la conférence de Paris le premier ministre Couillard vantait le côté écologique du Québec et qu’il nous répétait, il y a deux mois, que l’avenir du Québec ne reposait pas sur les hydrocarbures, voilà qu’il propose un projet de loi pro-hydrocarbure pour la politique énergétique. De plus, après des mois de tergiversations sur Uber, durant lesquels il n’a pas appliqué ses propres lois, le gouvernement laisse à la corporation la possibilité d’opérer encore trois mois de plus, le temps de fournir un projet pilote. Bref, sur ces deux sujets, le gouvernement s’est tout simplement aplati.
Et puis Anticosti, est-ce que c’est rentable ?
Sans trop faire de bruit, le gouvernement Couillard a rendu publics deux nouveaux rapports de synthèse de l’évaluation environnementale stratégique (EES) sur l’exploitation pétrolière et gazière au Québec. Le premier rapport porte sur l’ensemble de l’exploitation et la consommation des hydrocarbures. Le second est spécifique à l’exploitation d’hydrocarbures sur l’ile d’Anticosti. Sans me prononcer sur l’aspect des connaissances géologiques des documents, il m’apparaît que leurs conclusions supportent deux arguments assez surprenants d’un point de vue économique qui méritent réflexion.
Le gaz naturel liquéfié, la dernière mode «verte»
En termes de transport, le gouvernement libéral s’enthousiasme pour le gaz naturel liquéfié (GNL). Comme son nom l’indique, ce « nouveau » carburant pour véhicule lourd facile à transporter est du gaz naturel qui a été liquéfié, permettant d’importantes réductions d’émission de gaz à effet de serre dans le domaine du transport de marchandises. C’est pourquoi le gouvernement Couillard mise sur cette énergie dans la nouvelle Politique énergétique 2016-2030. Regardons si véritablement le GNL est une solution magique.
Les pollueurs qui passent à la caisse
Il y a quelques mois j’ai fait un top 10 des plus grands pollueurs au Québec. Depuis ce billet, les données ont été mises à jour et de nombreuses informations autour des subventions provenant du Fonds vert ont été rendues publiques. Ce qui m’a donné l’envie de vérifier comment avaient évolué ces données.