Avec la session parlementaire maintenant terminée, c’est l’heure du bilan de mi-parcours du gouvernement libéral. Examinons à partir de données empiriques ce qui a changé dans les deux dernières années.
Avec la session parlementaire maintenant terminée, c’est l’heure du bilan de mi-parcours du gouvernement libéral. Examinons à partir de données empiriques ce qui a changé dans les deux dernières années.
Lundi dernier, tous les ministres des Finances du Canada se sont rassemblés à Vancouver. Leur objectif : s’entendre sur une réforme du système de retraite pour que les prestations permettent une vie digne aux personnes de 65 ans et plus.
L’IRIS publiait hier une note socio-économique sur la rémunération des médecins québécois. Dans cette publication, nous montrons comment la taille de l’enveloppe budgétaire qui sert à payer les médecins s’est hypertrophiée et pourquoi il est urgent de reprendre le contrôle de ces dépenses. Tant le ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette que le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) ont réagi à notre document. Et ils ne l’ont pas aimé.
Chaque année, le débat entourant le salaire minimum ne dure que quelques semaines avant et après le 1er mai. Autour de la hausse annuelle, qui coïncide avec la Fête internationale des travailleurs et des travailleuses, les partisan·e·s et les opposant·e·s d’une telle mesure déchirent leur chemise sur la place publique.
Récemment, l’ex-ministre des Finances conservateur, Joe Oliver, et l’économiste Youri Chassin ont produit pour l’Institut économique de Montréal (IEDM) une note économique qui conclut que l’investissement privé dans les oléoducs est plus efficace pour l’économie canadienne que les dépenses en infrastructure telles que le gouvernement Trudeau les conçoit actuellement. Selon nous, cette conclusion se base sur une théorie qui est largement contestée et lui accorder une confiance aveugle nuirait à l’économie canadienne.
Alors qu’un tollé de protestations rendait de plus en plus intenables les modifications à l’aide sociale présentement à l’étude à l’article 28 du projet de loi 70, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale a tenu à « rétablir quelques faits », entre autres dans Le Devoir du 8 juin 2016. À la fin de cette session parlementaire, grâce au patient travail de quelques parlementaires de la Commission de l’économie et du travail qui ont réussi jusqu’à maintenant à empêcher l’irréparable, il lui reste plutôt à résoudre les contradictions entre offrir et contraindre qui existent dans cet inacceptable article 28. Qu’en est-il au juste?
Vous le savez peut-être, une entreprise à but lucratif ne peut pas être partenaire de l’IRIS. En conséquence, elle ne peut donner un montant d’argent récurrent pour faire partie de son conseil stratégique, l’instance consultative bisannuelle lors de laquelle l’équipe de chercheur·e·s de l’IRIS discute des enjeux économiques, sociaux et politiques avec ses plus proches allié·e·s. C’est une règle chez nous.
Les derniers jours ont été riches en exemples de girouettes politiques. Alors qu’à la conférence de Paris le premier ministre Couillard vantait le côté écologique du Québec et qu’il nous répétait, il y a deux mois, que l’avenir du Québec ne reposait pas sur les hydrocarbures, voilà qu’il propose un projet de loi pro-hydrocarbure pour la politique énergétique. De plus, après des mois de tergiversations sur Uber, durant lesquels il n’a pas appliqué ses propres lois, le gouvernement laisse à la corporation la possibilité d’opérer encore trois mois de plus, le temps de fournir un projet pilote. Bref, sur ces deux sujets, le gouvernement s’est tout simplement aplati.
Peuple, réjouissez-vous! L’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a révisé la cote de crédit du Québec. Non, on n’a pas changé la cote elle-même, mais bien sa perspective. Ainsi, nous ne sommes plus A+ stable, mais plutôt A+ positive! Le gouvernement n’en peut plus d’être heureux de cette nouvelle. Et vous?
Est-ce que le Québec vit au-dessus de ses moyens? A-t-on plus de programmes sociaux que ce que l’on peut se permettre? Devrait-on jeter la serviette du filet social et écouter les sirènes de l’austérité? Même si ça permet de générer des beaux compteurs que d’être alarmiste sur la dette publique, la réalité est toute autre. La dernière étude de l’IRIS permet d’identifier les réelles causes de notre endettement collectif.