La SAQ, pas plus « caviste » qu’un autre…

Photo: Todd Reynolds - (Flickr)

Dans une décision qui a fait couler beaucoup d’encre, la Régie des alcools des courses et des jeux a jugé que Boires, un établissement de Montréal, n’était pas un restaurant qui vendait parfois du vin, mais bien un vendeur de vin qui offrait, accessoirement, des produits alimentaires.

SAQ : le rapport que le PLQ et la CAQ voudront enterrer

Les entreprises publiques n’occupent pas une très grande place dans le cœur des gouvernements qui se sont succédé depuis les années 1980 au Québec, de telle sorte que le monopole de la Société des alcools du Québec (SAQ) sur la vente de vin et de spiritueux a été maintes et maintes fois remis en question. La privatisation complète de cette société d’État n’est certes plus considérée comme une option crédible, notamment suite à la tentative ratée du ministre péquiste Rodrigue Biron en 1985 ; or, plusieurs continuent de jubiler à l’idée de vendre une partie des actifs de la SAQ, ou minimalement d’ouvrir le commerce de l’alcool au privé afin de permettre à des entreprises de lui faire compétition, au bénéfice, avancent-ils, des consommateurs et consommatrices de la province.

SAQ : un arrière-goût de précarité

Ces dernières semaines, vous avez certainement pu apercevoir les portes des succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ) tapissées d’autocollants « On veut une bonne convention ». En effet, le SEMB-SAQ, le syndicat représentant les employés de la SAQ, est actuellement en négociation collective avec la direction de la société d’État québécoise, puisque sa convention collective est échue depuis le 31 mars 2017. Les négociations semblent relativement difficiles si l’on en croit la nouvelle affolante selon laquelle il y aurait eu menace de grève planant sur la fin de semaine de la Saint-Jean. Beaucoup d’incompréhension entoure cependant ce conflit de travail, qui implique des employés qui sont parfois dépeints comme des privilégiés au regard des salaires qu’ils touchent. Or, comme la SAQ est une entreprise publique, il est opportun de s’intéresser au conflit qui se déroule sous nos yeux.

Légalisation du cannabis: maintenant on fait quoi?

Le gouvernement fédéral a déposé aujourd’hui son projet de loi sur la légalisation du cannabis. Les réactions sont nombreuses et malgré les doutes qui perdurent chez plusieurs intervenants (par exemple ici, ici et ici), il est temps maintenant d’être pragmatique. Que l’on soit pour ou contre, le pot sera légal le 1er juillet de l’an prochain. Le défi alors est d’utiliser la prochaine année pour mettre en place le cadre le plus sécuritaire pour la distribution de ce produit.

 

SAQ: les limites de la performance

En début de semaine, une nouvelle étude est venue mettre sur le tapis l’enjeu de la performance de la SAQ. Nous sommes habitués de lire les jugements péremptoires sur cette société d’État jugée inefficace et dont plusieurs voudraient bien remettre en question l’existence. Dans l’étude préparée par le Centre de la productivité et de la prospérité, affilié à HEC Montréal, nous avons plutôt droit à une analyse plus fine de la situation.

 

Faut-il mettre fin au monopole de la SAQ?

Aux yeux des partisans du libre marché, le fait que des entreprises publiques aient l’exclusivité sur certains secteurs de l’économie apparaît comme une aberration des plus scandaleuses. C’est pour cette raison que surgit de manière périodique dans l’espace public l’idée de privatiser en totalité ou en partie la Société des alcools du Québec (SAQ), un projet porté par la volonté de libérer les consommateurs et les consommatrices québécoises des griffes de notre « soviet des alcools ».

Les arguments contre la libéralisation de l’alcool

Dans son rapport déposé aujourd’hui, la commission Robillard propose de libéraliser le marché de l’alcool au Québec. La partie concernant la SAQ fait 17 pages (loin d’être remplies d’informations, comme c’était le cas dans le premier rapport, comme le faisait remarquer ma collègue), consacrées en grande partie à dire que le gouvernement n’a rien à faire dans la vente d’alcool et que son modèle s’effrite à cause de l’arrivée d’Internet. Les seuls chiffres comparatifs offerts sont les coûts d’administration : ils sont de 21% des ventes nettes au Québec, de 16% en Ontario, de 12% en Saskatchewan et de 8% dans certains états américains (on nous offre aussi les données sur les salaires qui, sans surprise, sont à l’avenant). Conséquence, il faut libéraliser le marché de l’alcool.

SAQ: Confondre désaccord et erreur méthodologique

Samedi dernier, Vincent Geloso a ouvert son blogue à Yvan Stringer, professeur d’économie à HEC Montréal. La raison : permettre à ce dernier de répondre à une lettre que j’ai publiée dernièrement dans La Presse, lettre qui elle-même était une réplique à un premier papier écrit par M. Stringer dans lequel il critiquait avec force la méthodologie d’une étude que j’ai co-signée et qui portait sur la privatisation de la SAQ.

Une réponse en 5 phrases à Vincent Geloso sur la SAQ

Vincent Geloso nous fait trop d’honneur en nous consacrant beaucoup de son temps. Pour le remercier de toute cette attention, une dernière série de réponses avant d’ennuyer trop les gens assez généreux pour nous lire encore. Tentative de faire court : en une phrase seulement (j’avoue que la dernière est un peu longue), sur les cinq points qu’il soulève.