La succession des crises financières, la hausse des inégalités ou encore le scandale des Panama Papers, tous des problèmes qui impliquent les banques commerciales, produisent un sentiment d’exaspération chez des populations. C’est l’occasion de remettre en question les monnaies bancaires qu’on prend pour acquis. Qui a accès à la monnaie? À quelles conditions? À quoi doit servir la monnaie?
Catégorie : Travail et emploi
Régime de retraite : faire cavalier seul vers le cul-de-sac
Lundi dernier, tous les ministres des Finances du Canada se sont rassemblés à Vancouver. Leur objectif : s’entendre sur une réforme du système de retraite pour que les prestations permettent une vie digne aux personnes de 65 ans et plus.
Salaire minimum : pourquoi faire compliqué?
Chaque année, le débat entourant le salaire minimum ne dure que quelques semaines avant et après le 1er mai. Autour de la hausse annuelle, qui coïncide avec la Fête internationale des travailleurs et des travailleuses, les partisan·e·s et les opposant·e·s d’une telle mesure déchirent leur chemise sur la place publique.
Pourquoi la droite n’aime pas Keynes?
Le 4 janvier dernier, par l’entremise de sa page Facebook, l’IRIS demandait quels sujets ses lecteurs et lectrices souhaitaient voir traités sur son blogue en 2016. Parmi les nombreuses proposions qui ont suivies, celle de Robert Mainville a particulièrement retenu notre attention: « Pourquoi les économistes de droite détestent autant Keynes ?» Dans ce billet, nous tentons donc d’offrir une réponse à cette question.
Le mirage réducteur de l’objectivité en économie
Cette semaine, Francis Vailles publiait un article qui reprenait —pour ne pas dire louangeait aveuglément— les conclusions de Luc Godbout en ce qui concerne la fiscalité des particuliers au Québec. Selon le professeur d’université, le Québec dépendrait plus que les autres nations de la fiscalité des particuliers pour se financer. Le journaliste conclut son article avec une phrase qui nous interpelle particulièrement : « Bref, le prochain qui militera pour une hausse des impôts sur le revenu des particuliers au Québec est attendu de pied ferme… ». Je répondrai simplement : « Bref, c’est pour que le débat demeure scientifique que je me permets ce billet. » En effet, en tant chercheur, je me dois d’être plus nuancé à l’égard des travaux de M. Godbout.
Conciliation famille-travail: la FCEI fait cavalier seul
Nous apprenions ce matin que le Comité consultatif famille (CCF) allait bientôt rendre son rapport final sur les moyens à mettre de l’avant afin de mieux concilier vie familiale et vie professionnelle. Un des principaux problèmes soulevés par le comité est la nature non contraignante des mesures mises en place jusqu’ici (à l’exception notable du programme d’assurance parentale). Trop souvent, Québec s’est contenté d’instaurer des programmes de sensibilisation ou d’accompagnement des entreprises afin de faire la promotion de la conciliation.
De 623 $ à 399 $ : le plancher de revenu érodé de l’aide sociale coupable
Le 11 mai 2016, en commission parlementaire, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale a fait connaître une partie de ses intentions réglementaires quant aux dispositions du projet de loi 70 qui viendront compliquer l’accès à l’aide sociale.
Ni transparence ni démocratie : il s’agit d’affaiblir le mouvement syndical
M. Yves-Thomas Dorval, P.-D.G. du Conseil du patronat du Québec, s’est récemment livré à un vibrant plaidoyer en faveur de la démocratie et de la transparence, afin de justifier son opposition au projet de loi C-4 débattu à la Chambre des communes. Celui-ci vise essentiellement à annuler deux lois touchant aux organisations syndicales adoptées sous l’ancien gouvernement conservateur. La Loi C-525 forçait notamment la tenue de scrutins à bulletins secrets pour les accréditations relevant du Code canadien du travail. La Loi C-377, quant à elle, obligeait toutes les organisations syndicales à rendre publics des états financiers très détaillés. Cet argumentaire cache pourtant assez mal les véritables intentions derrière l’opposition au projet de loi C-4 : affaiblir encore un peu plus le mouvement syndical.
Que les travailleurs pauvres se trouvent un coloc!
Depuis deux ans maintenant, mon collègue Minh Nguyen et moi publions l’indice du salaire viable au Québec. En gros, on pose la question suivante : combien une personne qui travaille à temps plein doit gagner par heure pour couvrir ses besoins de base et se donner la marge de manœuvre financière nécessaire pour vivre convenablement?
Pour un salaire minimum à 15,10 $/heure
Dimanche prochain, le salaire minimum sera haussé à 10,75 $/heure. On peut s’en réjouir, mais pourtant nous sommes loin de la coupe aux lèvres. Malgré l’augmentation annoncée, il manquera encore 4,35 $/heure au salaire minimum pour permettre une sortie de la pauvreté.
Salaire viable 2016
L’effet Desmarais pour hausser le salaire minimum à 15$ dès 2017
Depuis quelques années déjà, les inégalités de revenus prennent le haut du pavé, aux côtés des problèmes environnementaux, comme enjeu inévitable du capitalisme contemporain. Et, depuis un peu plus d’un an, une des solutions avancées par plusieurs États américains serait d’offrir un salaire minimum à 15$/h. Cette revendication existe aussi au Québec. Évidemment, de l’autre côté, il y a des détracteurs qui crient au loup et qui pointent, sans vraiment de fondement empirique, une épée de Damoclès évoquant la destruction potentielle de l’économie québécoise si une augmentation graduelle du salaire minimum d’environ 4$ de l’heure survenait.