Quand on entend parler de grève, il n’est pas rare que les dents se mettent à grincer. Alors que les étudiant·e·s ont été relégués au « boycott », pour les autres, on n’hésite pas à parler carrément de « prise d’otage ». Alors que les employé·e·s de l’hôtellerie étaient en grève hier à Montréal et à Québec, j’ai envie de revenir un peu sur ce qu’est, pour vrai, une grève, et les vraies victimes de sa mise en œuvre.
Catégorie : Travail et emploi
Vers la semaine de 30 heures
La Suède a récemment mis en place une politique de réduction du temps de travail. L’objectif est simple : faire en sorte que la journée normale de travail soit établie à six heures. Ce n’est pas rien : par rapport à la norme actuelle de huit heures, on parle d’une diminution d’un quart du temps passé au travail.
Salaire minimum : la complaisance à l’égard des intérêts du capital
Depuis quelques mois, le débat sur l’augmentation du salaire minimum a pris son envol, ce qui pousse bon nombre d’acteurs politiques et de la société civile à prendre position.
Dernièrement, Stéphane Forget de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a écrit un court texte. Il y défend l’idée qu’une augmentation du salaire minimum jusqu’à l’atteinte de la cible de 15 $ de l’heure est une solution simpliste pour lutter contre la pauvreté.
Quel avenir pour les ordres professionnels?
Mardi, ma collègue Jennie-Sully et moi sommes passés à l’Assemblée nationale du Québec pour présenter aux parlementaires le mémoire de l’IRIS à propos de la réforme du Code des professions du Québec tel que proposée par le projet de loi 98.
«Les premières à agir…» ou quand François Blais contredit la loi qu’il veut modifier
Au retour de l’été, deux journées en commission parlementaire sur le projet de loi 70, les 23 et 24 août 2016, auront suffi pour montrer que l’intention ministérielle de rendre l’accès à l’aide sociale plus contraignant reste la même. Ce faisant, le Programme objectif emploi préconisé à l’article 28 du projet de loi, qui vient modifier la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles, pourrait s’avérer contradictoire avec l’article 2 de cette même loi. Voici les faits.
Salaire minimum: quel prix pour la décence?
Habituellement, on ne parle de salaire minimum qu’une fois par année : le 1er mai quand celui-ci augmente. C’est le moment idéal pour se demander si la hausse est suffisante ou excessive, revenir sur son histoire et son évolution, se questionner si c’est encore une mesure pertinente.
Pokémon stop
Le trafic s’atténue, les horaires des bibliothèques sont réduits, les répondeurs répètent des messages d’absence, des touristes errent sans but là où des piétons marchent d’habitude d’un pas pressé, les journées semblent ralentir… il n’y a pas de doute : c’est le temps des vacances. C’est vrai du moins pour environ le quart de la main-d’œuvre active québécoise qui profite ces jours-ci des vacances de la construction, selon une estimation de la Commission de la construction du Québec.
Les monnaies locales : outils de transformation de la société?
La succession des crises financières, la hausse des inégalités ou encore le scandale des Panama Papers, tous des problèmes qui impliquent les banques commerciales, produisent un sentiment d’exaspération chez des populations. C’est l’occasion de remettre en question les monnaies bancaires qu’on prend pour acquis. Qui a accès à la monnaie? À quelles conditions? À quoi doit servir la monnaie?
Régime de retraite : faire cavalier seul vers le cul-de-sac
Lundi dernier, tous les ministres des Finances du Canada se sont rassemblés à Vancouver. Leur objectif : s’entendre sur une réforme du système de retraite pour que les prestations permettent une vie digne aux personnes de 65 ans et plus.
Salaire minimum : pourquoi faire compliqué?
Chaque année, le débat entourant le salaire minimum ne dure que quelques semaines avant et après le 1er mai. Autour de la hausse annuelle, qui coïncide avec la Fête internationale des travailleurs et des travailleuses, les partisan·e·s et les opposant·e·s d’une telle mesure déchirent leur chemise sur la place publique.
Pourquoi la droite n’aime pas Keynes?
Le 4 janvier dernier, par l’entremise de sa page Facebook, l’IRIS demandait quels sujets ses lecteurs et lectrices souhaitaient voir traités sur son blogue en 2016. Parmi les nombreuses proposions qui ont suivies, celle de Robert Mainville a particulièrement retenu notre attention: « Pourquoi les économistes de droite détestent autant Keynes ?» Dans ce billet, nous tentons donc d’offrir une réponse à cette question.
Le mirage réducteur de l’objectivité en économie
Cette semaine, Francis Vailles publiait un article qui reprenait —pour ne pas dire louangeait aveuglément— les conclusions de Luc Godbout en ce qui concerne la fiscalité des particuliers au Québec. Selon le professeur d’université, le Québec dépendrait plus que les autres nations de la fiscalité des particuliers pour se financer. Le journaliste conclut son article avec une phrase qui nous interpelle particulièrement : « Bref, le prochain qui militera pour une hausse des impôts sur le revenu des particuliers au Québec est attendu de pied ferme… ». Je répondrai simplement : « Bref, c’est pour que le débat demeure scientifique que je me permets ce billet. » En effet, en tant chercheur, je me dois d’être plus nuancé à l’égard des travaux de M. Godbout.