Salaire minimum à 15$/h: pas de bombe atomique

La proposition d’une hausse du salaire minimum à 15 $ de l’heure fait débat depuis des mois. Alors que certains invoquent la « décence » afin de justifier la proposition, d’autres ne versent pas dans la dentelle en affirmant que cela aurait l’effet d’une « bombe atomique » sur l’économie québécoise. Nous avons voulu y voir plus clair en publiant hier une étude sur le sujet.

 

Les particuliers qui gagnent 40 000 $ et moins sont parfois admissibles sans le savoir à tout un éventail de prestations

Le dernier budget fédéral renferme un engagement important envers les citoyens à faible revenu : les aider à produire leurs déclarations de revenus. Certains pourraient croire qu’il s’agit d’un moyen imaginé par le gouvernement pour accroître ses revenus. En réalité, pour la grande majorité des contribuables qui gagnent moins de 40 000 $ par an, le fait de produire sa déclaration ne se traduit pas par un solde à rembourser – mais plutôt par des sommes à récupérer.

Les ordres blancs disent qu’ils sont ben corrects

Hier, dans Le Devoir, une lettre signée par les président-e-s des Ordres professionnels du Québec prétend que les difficultés que rencontrent les immigrant-e-s pour faire reconnaître leurs diplômes ne relèvent pas d’un « corporatisme indu » de leur part mais d’autres motifs tels que les règlements gouvernementaux ou encore les difficultés socio-économiques.

Le Québec : une société d’accueil qui accueille bien mal

Le journal Les Affaires signalait la semaine dernière un reportage de la BBC relatant l’histoire de Wang Lai Ming qui, après avoir immigré en Nouvelle-Zélande, a changé son nom pour Terence King afin de se trouver plus facilement un emploi. Cette histoire nous rappelle tristement que, dans plusieurs pays, les personnes immigrantes s’intègrent plus difficilement au marché du travail parce qu’elles sont victimes de discrimination. Et comme nous le montrons dans une note parue hier, c’est aussi le cas au Québec, où les inégalités persistent entre les personnes nées au Canada et celles nées dans un autre pays.

Je t’aide moi non plus : quels lendemains prépare le projet de loi 70 ?

Quand on prétend aider un individu dans le besoin en menaçant de lui couper les vivres s’il ne se conforme pas à ce qu’on attend de lui, ceci sous prétexte de « renforcer ses capacités (empowerment) […] pour améliorer, entre autres, le capital humain qui le servira toute sa vie », on n’est pas loin du message aliénant d’une célèbre chanson de Serge Gainsbourg et de son fameux « je t’aime moi non plus ». 

Parlons grève

Quand on entend parler de grève, il n’est pas rare que les dents se mettent à grincer. Alors que les étudiant·e·s ont été relégués au « boycott », pour les autres, on n’hésite pas à parler carrément de « prise d’otage ». Alors que les employé·e·s de l’hôtellerie étaient en grève hier à Montréal et à Québec, j’ai envie de revenir un peu sur ce qu’est, pour vrai, une grève, et les vraies victimes de sa mise en œuvre.

 

Vers la semaine de 30 heures

La Suède a récemment mis en place une politique de réduction du temps de travail. L’objectif est simple : faire en sorte que la journée normale de travail soit établie à six heures. Ce n’est pas rien : par rapport à la norme actuelle de huit heures, on parle d’une diminution d’un quart du temps passé au travail.