Le Québec : une société d’accueil qui accueille bien mal

Le journal Les Affaires signalait la semaine dernière un reportage de la BBC relatant l’histoire de Wang Lai Ming qui, après avoir immigré en Nouvelle-Zélande, a changé son nom pour Terence King afin de se trouver plus facilement un emploi. Cette histoire nous rappelle tristement que, dans plusieurs pays, les personnes immigrantes s’intègrent plus difficilement au marché du travail parce qu’elles sont victimes de discrimination. Et comme nous le montrons dans une note parue hier, c’est aussi le cas au Québec, où les inégalités persistent entre les personnes nées au Canada et celles nées dans un autre pays.

Je t’aide moi non plus : quels lendemains prépare le projet de loi 70 ?

Quand on prétend aider un individu dans le besoin en menaçant de lui couper les vivres s’il ne se conforme pas à ce qu’on attend de lui, ceci sous prétexte de « renforcer ses capacités (empowerment) […] pour améliorer, entre autres, le capital humain qui le servira toute sa vie », on n’est pas loin du message aliénant d’une célèbre chanson de Serge Gainsbourg et de son fameux « je t’aime moi non plus ». 

Parlons grève

Quand on entend parler de grève, il n’est pas rare que les dents se mettent à grincer. Alors que les étudiant·e·s ont été relégués au « boycott », pour les autres, on n’hésite pas à parler carrément de « prise d’otage ». Alors que les employé·e·s de l’hôtellerie étaient en grève hier à Montréal et à Québec, j’ai envie de revenir un peu sur ce qu’est, pour vrai, une grève, et les vraies victimes de sa mise en œuvre.

 

Vers la semaine de 30 heures

La Suède a récemment mis en place une politique de réduction du temps de travail. L’objectif est simple : faire en sorte que la journée normale de travail soit établie à six heures. Ce n’est pas rien : par rapport à la norme actuelle de huit heures, on parle d’une diminution d’un quart du temps passé au travail.

 

Salaire minimum : la complaisance à l’égard des intérêts du capital

Depuis quelques mois, le débat sur l’augmentation du salaire minimum a pris son envol, ce qui pousse bon nombre d’acteurs politiques et de la société civile à prendre position.

Dernièrement, Stéphane Forget de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a écrit un court texte. Il y défend l’idée qu’une augmentation du salaire minimum jusqu’à l’atteinte de la cible de 15 $ de l’heure est une solution simpliste pour lutter contre la pauvreté.

«Les premières à agir…» ou quand François Blais contredit la loi qu’il veut modifier

Au retour de l’été, deux journées en commission parlementaire sur le projet de loi 70, les 23 et 24 août 2016, auront suffi pour montrer que l’intention ministérielle de rendre l’accès à l’aide sociale plus contraignant reste la même. Ce faisant, le Programme objectif emploi préconisé à l’article 28 du projet de loi, qui vient modifier la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles, pourrait s’avérer contradictoire avec l’article 2 de cette même loi. Voici les faits.

Salaire minimum: quel prix pour la décence?

Habituellement, on ne parle de salaire minimum qu’une fois par année : le 1er mai quand celui-ci augmente. C’est le moment idéal pour se demander si la hausse est suffisante ou excessive, revenir sur son histoire et son évolution, se questionner si c’est encore une mesure pertinente. 

Pokémon stop

Le trafic s’atténue, les horaires des bibliothèques sont réduits, les répondeurs répètent des messages d’absence, des touristes errent sans but là où des piétons marchent d’habitude d’un pas pressé, les journées semblent ralentir… il n’y a pas de doute : c’est le temps des vacances. C’est vrai du moins pour environ le quart de la main-d’œuvre active québécoise qui profite ces jours-ci des vacances de la construction, selon une estimation de la Commission de la construction du Québec.

 

Les monnaies locales : outils de transformation de la société?

La succession des crises financières, la hausse des inégalités ou encore le scandale des Panama Papers, tous des problèmes qui impliquent les banques commerciales, produisent un sentiment d’exaspération chez des populations. C’est l’occasion de remettre en question les monnaies bancaires qu’on prend pour acquis. Qui a accès à la monnaie? À quelles conditions? À quoi doit servir la monnaie?