Depuis 2007, le gouvernement libéral semble plus intéressé par le marché des services de garde que par la qualité de ceux-ci. Et on a une étude qui le démontre.
Depuis 2007, le gouvernement libéral semble plus intéressé par le marché des services de garde que par la qualité de ceux-ci. Et on a une étude qui le démontre.
Depuis la crise économique, la tendance à la mode a été l’austérité. On dépense le moins possible pour éviter tout déficit, considéré comme le pire démon. Le problème avec cette stratégie – s’est-on entêté de répéter à l’IRIS et ailleurs – est qu’elle prive l’économie d’une intervention qui lui serait secourable et favorise la stagnation. Cette stagnation se concrétise par une faible création d’emplois, par un secteur privé morose et par un secteur public en gestion de crise constante. C’est un mauvais moment à passer nous dit-on, il ne faut pas réinvestir maintenant, c’est trop précaire, la croissance est en train de revenir, lentement mais surement.
Le Canada est un pays vaste et magnifique, doté d’aires naturelles époustouflantes et impressionnantes » (p. 119). On dirait presque que c’est Justin Trudeau lui-même qui a tenu à écrire certaines lignes du premier budget de son gouvernement. Une chose est certaine néanmoins, au-delà de l’enflure verbale, ce premier budget libéral marque un indéniable changement de ton.
Avec la publication de son 3e budget, le ministre des Finances se félicite d’avoir remis la « maison » des finances de l’État en ordre. En atteignant l’équilibre budgétaire, Carlos Leitão poursuit dans la lignée indiquée par le premier ministre lors du remaniement ministériel d’il y a quelques semaines. Il passe sous silence les conséquences des deux dernières années d’austérité en insistant sur des investissements insuffisants pour compenser les coupes de 4 G$ qu’ont subi les différents services publics depuis 2014. Pourtant, avec une augmentation des revenus du gouvernement de 2,7 % contre un accroissement des dépenses de 2,4 %, il aurait été possible de réinvestir dans les services de manière significative. Voyons ce qu’a plutôt choisi de faire le gouvernement.
Lors d’une entrevue que j’ai donnée accompagné de l’économiste principal de la Fédération Canadienne de l’Entreprise Indépendante (FCEI), ce dernier a affirmé qu’il serait bénéfique pour l’économie que la contribution fiscale des entreprises –qu’elles soient des PME ou des multinationales– diminue. Pour justifier cette position, qui fait tout de même son chemin dans l’espace public, le représentant de la FCEI a avancé que cette baisse d’impôt se traduirait par deux actions majeures des entreprises, soit une hausse de l’investissement et des augmentations salariales de leurs employé·e·s. Pour justifier une telle chose, il se basait sur un sondage réalisé par la FCEI chez leurs membres, donc chez des entreprises.
Le premier ministre se plait à le répéter, les temps difficiles sont derrière nous et le Québec serait maintenant prêt à renouer avec la prospérité. En début d’année, lors du remaniement ministériel, M. Couillard a eu beau répéter que le ciel se dégageait pour laisser place au soleil, il fut assez difficile de le croire sur parole. L’annonce de cette semaine au sujet de la révision du financement des services de garde est venue confirmer nos doutes.
Nous savons toutes et tous qu’il existe une ligne en-dessous de laquelle il ne faut pas passer. Un niveau de revenu en bas duquel nous ne sommes pas capable de vivre décemment. Comme pour le fil de l’eau, quand on passe en-dessous, on se noie. Vivre avec moins que le minimum, ça veut dire hypothéquer sa santé tant physique que mentale et emprunter sur sa durée de vie. Nous savons aussi qu’au Québec plusieurs personnes vivent en-dessous de cette ligne. Dans une note publiée hier, nous avons tenté de savoir combien d’argent permettrait à tout le monde de se sortir la tête hors de l’eau.
Au début du mois de février, la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques (CFFP) de l’Université de Sherbrooke a publié son rapport sur le bilan fiscal du Québec. Le rapport, co-signé par Luc Godbout, revient sur des enjeux chers à ce dernier et qui se retrouvent dans plusieurs de ses publications : l’utilisation plus importante que les autres pays de l’OCDE des impôts sur le revenu par le Québec juxtaposée au recours moins imposant aux taxes à la consommation et cotisations sociales. À la lumière de ce nouveau rapport, et donc de certaines nouvelles données, j’aimerais déboulonner certains mythes dominants dans l’espace public sur la fiscalité, soit 1) le façon dont le Québec traite ses riches sur le plan fiscal et 2) le lien entre l’imposition des sociétés et compétitivité.
Contrairement à l’habitude, les questions de santé mentale ont été très médiatisées ces derniers jours. Ceci surtout en raison de grandes entreprises comme Bell et Morneau Shepell qui ont respectivement lancé des campagnes et projets de recherche leur permettant de se positionner comme des acteurs importants dans le domaine. Cette tendance à la corporatisation de la santé mentale s’inscrit dans une vision néolibérale qui nie l’existence d’alternatives aptes à solutionner les problèmes humains en dehors de la logique de marché.
Ce matin, une bonne nouvelle attendait les Québécoises et les Québécois : une étude de l’Institut Fraser classait le Québec positivement par rapport aux autres provinces canadiennes. Vous avez bien lu, notre belle province trop syndiquée, dépensière et dépendante de la péréquation ferait enfin belle figure. De quoi rêver.