Groupe Sélection : un emblème des failles du modèle québécois de soins aux personnes âgées

On apprenait la semaine dernière les déboires financiers du Groupe Sélection, un géant de l’industrie des résidences privées pour aîné·e·s (RPA) qui détient près d’une cinquantaine d’immeubles logeant environ 15 000 personnes âgées. Cette affaire met en lumière les risques de confier à une industrie privée la responsabilité d’assurer des soins et des services souvent essentiels pour les aîné·e·s.

Après deux ans de pandémie, il est urgent de réformer les soins de longue durée au Canada

Photo: RJH School

Deux ans après le début de la pandémie mondiale de COVID-19, les centres de soins de longue durée du Canada demeurent un symbole tragique de négligence : plus de 20 000 des 36 500 décès liés à la COVID au pays sont survenus dans ces établissements, ce qui représente à l’échelle mondiale un record.

CHSLD privés contre publics — L’historique derrière les statistiques

Dans sa chronique, Francis Vailles relance le débat sur la nationalisation des CHSLD. Il s’appuie sur un article publié la veille où l’on apprenait que les CHSLD privés sont fortement surreprésentés parmi les 10 CHSLD ayant le pire taux de mortalité dû à la COVID-19 : ils occupent la moitié de ce morbide palmarès alors qu’on ne compte qu’environ un tiers de CHSLD privés au Québec.

Le gouvernement Legault s’apprête-t-il à nationaliser les résidences privées pour personnes âgées?

Dans un billet récent, nous proposions un plan de nationalisation des résidences pour personnes âgées. Face à l’hécatombe dans les CHSLD privés non conventionnés (ils représentent 9,6% de tous les CHSLD, mais 17% de ceux qui sont sur la « liste rouge » des établissements comptant le plus de cas de COVID-19), le gouvernement Legault envisage maintenant d’en « prendre le contrôle », voire de nationaliser l’ensemble des CHSLD privés (conventionnés ou non). Portrait des différentes options envisagées.

Grève des préposées aux bénéficiaires : les résidences privées pour personnes âgées ont-elles les moyens de payer décemment leurs employées?

La semaine dernière, les préposées aux bénéficiaires ainsi que d’autres employées de dix résidences privées pour aîné·e·s (RPA) ont tenu trois jours de grève pour réclamer des salaires décents. Cette grève n’est pas la première dans ce secteur : depuis au moins 2016, les travailleuses des RPA, dont la rémunération frôle actuellement le salaire minimum, revendiquent un salaire à l’embauche de 15 $ de l’heure. Elles font toutefois face à des patrons peu disposés à accorder un revenu viable à leurs employées. Une analyse rapide de ce secteur économique en pleine expansion indique pourtant qu’ils en ont parfaitement les moyens.