La grève de 2012, une économie de 1,17 G$ pour 390 000 étudiants

Voilà dix ans, le Québec vivait le moment phare de la contestation étudiante de 2012. C’est par un 22 mars printanier que 200 000 personnes sont descendues dans la rue pour afficher leur soutien au mouvement des « carrés rouges ». Il s’agit d’une mobilisation d’ampleur historique. À la suite de cette mobilisation, la hausse libérale fut remplacée par l’indexation péquiste. Depuis, certains se plaisent à dire que ce grand mouvement social n’aurait été qu’un échec. Que le programme de prêts et bourses ou encore les crédits d’impôt offerts auraient de toute façon compensé la hausse initiale et qu’au bout du compte, tout cela ne fut que beaucoup de bruit pour rien. Rien n’est plus faux.

La CAQ et l’enseignement supérieur : chronique d’une marchandisation annoncée ?

L’un des grands absents de la dernière campagne électorale est très certainement l’enjeu de l’enseignement supérieur. Alors que François Legault n’a cessé de mettre de l’avant sa fameuse maternelle 4 ans, on l’a peu, voire pas du tout, entendu parler des cégeps et des universités.

Les nouveaux « prophètes » de l’université marchande et globalisée

Le 25 janvier dernier, La Presse publiait un article dont le titre donne ton : «  Formation préuniversitaire collégiale : des chercheurs contestent l’efficacité des cégeps ». Après l’épisode du Rapport Demers qui s’attaquait à la formation générale collégiale au nom de l’arrimage école-marché, voici qu’une autre salve s’abat sur l’existence même de la formation préuniversitaire collégiale, qu’il faudrait abolir pour imiter le Canada anglais. La proposition en question émane de Robert Lacroix et Louis Maheu[1], membres du CIRANO, et a été publiée dans un livre à l’intitulé tout aussi transparent : Le Québec économique. Éducation et capital humain. 

Pour en finir avec les mantras de l’« économie du savoir » | Vers la création d’un conseil des collèges et d’un conseil des universités?

Le ministère de l’Éducation mènera des consultations en vue de créer un conseil des collèges, un conseil des universités et une commission mixte de l’enseignement supérieur. Ce billet traite plus spécifiquement de la création d’un conseil des collèges, en soulevant plus généralement le problème des orientations mal avisées qui dirigent les débats sur l’enseignement supérieur depuis plusieurs décennies.

Pour essayer d’en finir avec le rapport Demers

Dans un texte précédent, j’ai présenté quelques points saillants du Rapport du chantier sur l’offre de formation collégiale (ou rapport Demers), afin d’illustrer en quoi les recommandations proposées s’inscrivaient directement dans une perspective de marchandisation de l’éducation. J’aimerais offrir ici un regard critique un peu plus développé sur quelques éléments abordés la dernière fois.