L’économiste Patrick Artus accordait la semaine dernière une interview sur France 5 à propos du dernier livre qu’il a publié avec Marie-Paule Virard, « Et si les salariés se révoltaient ? ». Le propos n’a rien d’étonnant pour celles et ceux qui suivent l’évolution du capitalisme mondial depuis une dizaine d’années. Ce qui en revanche est fort surprenant, c’est que cet économiste du monde de la finance – il travaille pour la banque Natixis – insiste pour donner raison à Karl Marx.
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Pourquoi la droite n’aime pas Keynes?
Le 4 janvier dernier, par l’entremise de sa page Facebook, l’IRIS demandait quels sujets ses lecteurs et lectrices souhaitaient voir traités sur son blogue en 2016. Parmi les nombreuses proposions qui ont suivies, celle de Robert Mainville a particulièrement retenu notre attention: « Pourquoi les économistes de droite détestent autant Keynes ?» Dans ce billet, nous tentons donc d’offrir une réponse à cette question.
Et si les traités de libre-échange ne faisaient plus accroître le commerce international?
Les pays participant aux négociations sur le Partenariat transpacifique (PTP) ont annoncé hier qu’une entente de principe avait finalement été conclue. Cet accord commercial international regroupe douze pays (États-Unis, Canada, Mexique, Pérou, Chili, Australie, Nouvelle-Zélande, Japon, Vietnam, Malaisie, Singapour, Brunei) représentant environ 40 % du PIB mondial. Il s’ajoute aux douze accords de libre-échange déjà en vigueur au Canada ainsi qu’aux deux accords conclus dans la dernière année.
L’héritage de John Forbes Nash : L’erreur d’Adam Smith et la critique de la politique du «laissez-faire»
C’est le 23 mai dernier, à l’âge de 86 ans, que John Forbes Nash est décédé tragiquement dans un accident de voiture. Prix Nobel d’économie 1994 pour son importante contribution à la théorie des jeux, c’est surtout en 2001 avec le film à succès sur sa vie, Un homme d’exception (A beautiful mind), que l’économiste et mathématicien s’est fait connaitre du grand public.
Les joueurs autonomes dans la LNH : dysfonction du marché
Le 5 juillet dernier s’ouvrait le marché des joueurs autonomes dans la Ligue nationale de hockey (LNH). À cette occasion, un déluge de signatures de contrat a déferlé sur la Ligue. En incluant les quelques jours qui ont précédé l’ouverture officielle du marché, 617,6 millions $ furent consentis à des joueurs autonomes (ou sur le point de l’être) entre le 2 et le 16 juillet, dont 398,8 millions $ pour la seule journée du 5 juillet. À ce montant astronomique, il faut ajouter les centaines de millions qui seront dépensés dans les prochaines années pour de coûteux rachats de contrats dont bénéficient certains joueurs surévalués (un exemple connu ici). L’ampleur des sommes engagées donne le tournis, mais révèle par la même occasion quelques dysfonctions du libre-marché qui méritent d’être soulevées.
La répartition des ressources
En théorie, le libre-marché est le système de répartition des ressources le plus efficace. Pas besoin de représentation globale du monde, d’évaluation générale des besoins et des ressources ou encore de plan complexe visant à donner à chacun sa juste part. Le marché, qui permet la rencontre d’agents économiques supposés libres et rationnels, permettrait alors à chacun de vendre et d’acheter selon ses besoins, ses désirs et ses moyens. Ce système est réputé plus efficace parce que, en théorie toujours, les agents directement impliqués dans une transaction seraient plus à même d’évaluer le bien-fondé d’un choix économique qu’une tierce instance (l’État par exemple).