La spéculation alimentaire, l’inflation et le roi des oignons

Photo: James Baltz (Unsplash)

L’inflation alimentaire est sans doute un des sujets les plus chauds à l’heure actuelle. Au Québec, les prix des aliments en épicerie ont augmenté de 9,8 % sur un an en mai 2022. Cette situation affecte davantage les ménages les plus pauvres que les plus riches, dans la mesure où 85 % des Canadien·ne·s qui font partie du quintile le plus pauvre ont été affectés négativement dans leur capacité à assumer leurs dépenses, contre 56 % pour le quintile le plus fortuné.

En un graphique : le gaspillage alimentaire sur la planète

Photo: Foerster (Wikipédia)

Si le gaspillage alimentaire qui a cours dans les sociétés riches est un phénomène scandaleux, il l’est d’autant plus qu’on apprenait récemment que 1 Canadien·ne sur 7 considère vivre dans un ménage qui a connu de l’insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie. Or, à ce chapitre, il faut dire que le Canada gaspille beaucoup. 

Un projet de société nommé lutte contre la faim

Se tenait le 2 octobre dernier la journée sur la lutte contre la faim organisée par Moisson Montréal, cet organisme qui tente d’assurer un « approvisionnement alimentaire optimal aux organismes communautaires desservant les personnes en difficulté de l’île de Montréal » et de développer des solutions durables pour favoriser la sécurité alimentaire Moisson Montréal, lors de cette journée, avait organisé différents panels fort intéressants.

Lors d’un de ces panels, madame Carole Blanchet, chercheure à l’Institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ), a présenté les résultats d’une étude sur l’évolution de  l’insécurité alimentaire entre 2005 et 2012, disponible ici. Ce texte se veut une courte recension assortie de quelques commentaires.

La lecture du rapport de l’INSPQ n’est pas particulièrement encourageante. On y apprend que 8,1 % de la population du Québec en 2011-2012 souffrait d’insuffisance alimentaire.