Dans moins d’une semaine, le gouvernement fédéral dévoilera son budget pour l’année à venir. Avec des prédictions tablant sur l’atteinte d’un surplus de 3,7 milliards $ en 2015-2016, tout porte à croire que le gouvernement Harper pourra se présenter devant l’électorat le torse bien bombé. Il aura les poches pleines et sera en position de mettre de l’avant ses priorités, sans compromis. Si le passé est garant de l’avenir, parions que lors de la prochaine campagne électorale, en plus des enjeux liés à l’économie, il sera beaucoup question de « l’urgence » d’investir massivement dans la sécurité intérieure et extérieure.
Sur ce dernier point, une note de recherche que j’ai publiée ce matin avec mon collègue Guillaume Hébert incite à reconsidérer certains lieux communs. Certes, l’héritage que lèguera Stephan Harper et ses troupes sera teinté de vert kaki. Toutefois, la tendance à prioriser les dépenses de « sécurité » avant les dépenses « sociales » est ancrée dans les dynamiques fondamentales de l’État fédéral, et ce, depuis le milieu des années 1990.