L’éternel cycle électoral

Voilà. On sait enfin comment le gouvernement a choisi d’investir l’argent qu’il a grappillé grâce à son programme d’austérité. Après des années à demander à la population de se serrer la ceinture, après avoir augmenté et modulé les tarifs des services de garde subventionnés, sous-financé et aboli les instances de développement et de démocratie régionales, exigé au personnel des commissions scolaires et du système de santé de faire plus avec moins, réjouissons-nous! Le temps de la disette s’est terminé aujourd’hui à grand coup de 8$ par chèque de paie et de quelques millions de plus en santé et en éducation d’ici 3 ans.

Déficit zéro : Marceau démissionnera-t-il?

Nicolas Marceau

Le ministre des Finances et de l’Économie du Portugal, Vítor Gaspar, a démissionné la semaine dernière entraînant ce pays et l’Europe dans un nouveau psychodrame dont les principaux acteurs sont à nouveau l’austérité, la confiance des marchés et l’avenir de la zone euro. Et si au Québec Nicolas Marceau mettait le pied dans la même trappe d’austérité avec sa résorption précipitée du déficit, démissionnerait-il?

Depuis la présentation de son premier budget à l’automne dernier, le gouvernement Marois a été très clair à propos de l’équilibre budgétaire : il est exclu de déroger d’une quelconque façon à cette priorité. Il semble que le gouvernement y voit une condition à sa crédibilité économique. Il a donc maintenu l’objectif du gouvernement précédent d’un retour (inutilement) rapide au déficit zéro. Pour ce faire, le ministre des Finances et de l’Économie Nicolas Marceau s’est résolu à effectuer des coupures aussi douloureuses que douteuses, telles que celles dans l’aide sociale.