Le PQ prendra un pari risqué avec le RVER
Par Maxime Lefrançois, Mathieu St-OngeLe Budget Marceau vient de donner un nouveau souffle au Régime volontaire d’épargne-retraite (RVER), un véhicule d’épargne qui vise à procurer les avantages d’un régime collectif aux deux millions de salarié·e·s et travailleur·euse·s autonomes actuellement sans régime de retraite. En annonçant le dépôt d’un nouveau projet de loi sur les RVER pour le printemps 2013 – le projet libéral étant mort au feuilleton en août dernier – Québec se laisse une marge de manœuvre pour tenir compte des recommandations à venir du comité d’experts sur le système de retraite québécois présidé par Alban D’Amours.
Bien que des détails restent ainsi à préciser, le Budget 2013-2014 nous fournit déjà suffisamment d’indications concernant les RVER pour que nous commencions à évaluer leur portée pour notre système de retraite et leur efficacité en termes de protection sociale. Tels qu’ils ont été conçu jusqu’ici, il est loin d’être certain qu’ils atteindront leur objectif ambitieux. Nouveau branding des REER dont ils conservent les lacunes, cette refonte, voir affaiblissement des Régimes d’épargne simplifiés, fait reposer la sécurité financière à la retraite de leurs participant·e·s sur la bonne volonté du patronat, les aléas des marchés financiers et les pratiques de gestion d’actifs des institutions financières privées.