La semaine dernière, un jury a rendu un verdict de non-culpabilité dans le procès criminel de trois travailleurs de la compagnie MMA relativement à la tragédie de Lac-Mégantic. Compte tenu de la position qu’ils occupent dans l’entreprise – tout au bas de la pyramide – et de toutes les responsabilités qu’ils avaient cette nuit-là, c’était une décision juste.
Catégorie : Santé
Les effets pervers du privé en santé
Vous vous êtes sûrement déjà trouvé chez un optométriste à vous demander si le nouvel examen dernier cri qu’il vous propose est bon pour vous ou plutôt pour la marge de profit de son entreprise. Peut-être aussi que votre dentiste a soudainement trouvé tout plein de travaux à effectuer « absolument » dans votre bouche le jour où il a su que vous aviez désormais accès à une assurance privée. Peu importe le système de santé, la confiance entre un·e patient·e et un·e professionnel·le de la santé demeurera toujours déterminante. Il n’en demeure pas moins toutefois que ce lien de confiance est affecté par le souci de rentabiliser des organisations privées à but lucratif qui opèrent dans le domaine de la santé, qu’il s’agisse de prestation de services, de vente de biens ou d’assurances.
Docteur, vous n’êtes pas une corporation
Les hostilités sont ouvertes au Canada sur la question de l’incorporation des professionnels. Le ministre des Finances Bill Morneau propose une réforme visant à fermer quelques échappatoires fiscales, dont celui qui permet notamment aux médecins de « se transformer » en corporation afin de payer moins d’impôt. Mettre un terme à ces injustices fiscales est évidemment une bonne initiative, mais dans le cas précis des médecins, cet enjeu devrait permettre d’aller bien plus loin et de repenser le statut en soi de ces professionnels de la santé
Cardiologues : 88 000$ d’augmentation
Vous avez bien lu. Des médecins québécois ont obtenu une augmentation de leur rémunération moyenne de 88 000$ pour la seule année 2015-2016. Ce sont les cardiologues cette fois-ci qui ont remporté le gros lot alors que leur rémunération est passée de 463 000$ à 552 000$ (nets des frais de cabinet). Ils ont ainsi devancé de peu les urgentologues qui ont vu s’accroître leur revenu de 72 688$. Aussi surréelle que cette situation puisse paraître, le gouvernement québécois verse désormais ce type de montant d’argent en augmentation alors que d’une majorité de Québécois·es n’obtiendra jamais de telles sommes… en salaire.
Médecins québécois et goulag (2e partie)
Il y a deux semaines, j’écrivais un billet qui portait sur une clinique de Montréal-Nord qui peine à recruter des médecins de famille et sur un représentant des omnipraticiens qui invoquait le spectre de l’Union soviétique pour illustrer ce que serait la situation des médecins québécois si l’on devait les assigner à certaines zones où les besoins sont plus criants. Ce texte a beaucoup fait réagir et je tiens à pousser la réflexion un peu plus loin dans ce deuxième billet.
L’évolution du « Transfert canadien en matière de santé » : des gagnants et des perdants
Au cours des dernières années, le Transfert canadien en matière de santé (TCS) a connu des changements spectaculaires. En 2017-2018, il atteindra 37,150 milliards de dollars, ce qui n’est pas peu.
Les médecins québécois au goulag?
Depuis que l’IRIS s’intéresse à la rémunération des médecins québécois, deux choses ne cessent de nous estomaquer, controverse après controverse. La première, bien sûr, les sommes d’argent colossales que les fédérations médicales ont réussi à harnacher dans le budget de l’État. La seconde, l’attitude grossièrement désinvolte des médecins lorsqu’il est question de leurs responsabilités envers la collectivité. Comme si leur donner sans arrêt plus d’argent ne faisait que les rendre sans cesse plus arrogants.
Une grande innovation, les GMF ?
Dans un roman intitulé La Citadelle, l’écrivain britannique A.J. Cronin raconte le parcours sinueux d’un jeune médecin qui, après avoir expérimenté plusieurs façons de pratiquer la médecine, finit par se tourner vers une pratique de groupe. Pour l’auteur et son personnage principal, il s’agissait définitivement de « LA » voie d’avenir pour la médecine. Force est d’admettre qu’en comparaison avec la pratique médicale individuelle en cabinet privé, la pratique de groupe – comme aujourd’hui les GMF – est un progrès. Ou plutôt, c’était un véritable progrès l’année où le roman de Cronin a été publié… en 1937.
Rémunération médicale : peu à peu, le vent tourne
La caste des médecins mercantiles, qui causent tant d’ennuis aussi bien aux services de santé à la population qu’à la réputation de leurs collègues médecins qui se comportent comme de véritables professionnel-le-s de la santé, a fait des gains majeurs lors des négociations de 2007. Mais à force d’afficher une irrépressible cupidité, les fédérations médicales devraient subir avant longtemps le ressac nécessaire à une gestion responsable de la part du trésor public allant au réseau sociosanitaire.
Frais accessoires médecins
Révolution sociosanitaire : tout le pouvoir aux CLSC
L’IRIS publiait mercredi dernier une étude proposant une révolution complète du le système de santé et de services sociaux du Québec. Les médias ont surtout retenu la proposition visant à faire des médecins des salarié·e·s, mais il ne s’agit que d’une des idées dans l’ensemble de celles que nous avons formulées pour transformer radicalement un système qui déçoit beaucoup trop de Québécois·e·s.
État de la contre-révolution Barrette en santé
L’arrivée de Gaétan Barrette au ministère de la Santé et des Services sociaux a entraîné de nombreuses transformations. Voici quelques constats utiles pour comprendre ces métamorphoses.