La taxe scolaire doit être abolie… et remplacée

Le 1er juillet 2020 entrera en vigueur une nouvelle diminution de la taxe scolaire. Au-delà de l’impact négatif sur le financement des écoles que celle-ci va entraîner, et des quelque 40 % de ménages québécois locataires qui ne profiteront d’aucune baisse, nous souhaitons montrer que, sous couvert de remettre de l’argent dans la poche des familles, le gouvernement perpétue une taxe injuste qui cible principalement la classe moyenne tout en protégeant le patrimoine des plus nantis.

L’urticaire municipale

La fiscalité municipale. Juste à y penser, plusieurs développent de l’urticaire. À l’année longue, on finit presque par oublier qu’on contribue aux finances de la ville. Puis arrive le compte de taxes qu’on ouvre du bout des doigts, se demandant cette année quelle sera la hausse qu’on nous imposera. Pour plusieurs ménages, personnes âgées ou jeunes familles, cette missive peut signaler la fin du projet de propriété. Nos salaires suivent rarement la montée vertigineuse que peut connaitre parallèlement le secteur immobilier. Toutefois, puisque les villes n’ont que la taxe foncière comme outil de perception fiscale, on se retrouve bien souvent avec une forme d’urbanisme fiscal, où les municipalités ont tout intérêt à faire des choix qui favorisent la spéculation immobilière, aux dépens de la santé financière des ménages ou des entreprises sur son territoire.