L’industrie de la santé à Pittsburgh, un modèle à éviter

Photo: Arseny Togulev

Plus tôt cette année paraissait The Next Shift, The Fall of Industry and the Rise of Health Care in Rust Belt America, un livre de Gabriel Winant, professeur d’histoire à la University of Chicago. Cet ouvrage se lit comme un récit historique des laissés-pour-compte des politiques interventionnistes dans un contexte de désindustrialisation. Du point de vue du Québec, il doit aussi se lire comme un avertissement sévère quant aux dangers de la croissance remarquable de la distribution privée des soins et des services de santé. 

Des solutions systémiques au racisme systémique en santé et services sociaux (1re partie)

La mort de Joyce Echaquan et le traitement abominable que lui ont fait subir des membres du personnel de l’hôpital de Joliette ont ravivé le débat sur l’existence du racisme systémique au Québec, braquant cette fois les projecteurs sur le racisme anti-autochtone dans le domaine de la santé et des services sociaux. Malgré des divisions à ce sujet au sein de son gouvernement, le premier ministre Legault et son nouveau ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, refusent toujours de reconnaître que ce problème dépasse les comportements de quelques individus déviants et qu’il s’inscrit plutôt dans nos institutions et notre histoire coloniale. Outre le fait que l’usage de ce mot hérisse une partie de sa base électorale, une autre raison explique probablement ce rejet de la notion de racisme systémique : cela reviendrait à reconnaître que les solutions au racisme ne se limitent pas à pointer du doigt et à sanctionner quelques coupables, mais qu’elles sont, elles aussi, systémiques.

Radiologie : le péché originel

Lundi, un article de La Presse faisait état d’une recherche non-rendue publique sur la « sous-utilisation du parc d’équipement » d’appareils d’imagerie médicale dans les hôpitaux de l’agglomération de Montréal. On y apprend que plus de 80% des installations n’atteignent pas la cible d’utilisation fixée par le ministère, soit 16 heures par jour, 7 jours sur 7. L’étude révèle des données intéressantes, mais passe à côté du véritable problème de fond de la radiologie et du temps d’attente au Québec.