Le centre et ses impasses contre l’envie de rupture

Depuis l’élection étatsunienne de novembre dernier, comme plusieurs j’imagine, je ne cesse de ressasser certaines réflexions. Quelques jours avant Noël, mon collègue Guillaume Hébert s’est commis dans un texte critique à l’endroit des élites politiques, dénonçant leur responsabilité dans la montée des mouvements d’extrême droite. Je ne reprendrai pas dans ce billet son analyse, mais le texte de mon collègue m’a donné l’occasion de mettre un peu d’ordre dans ma tête. 

 

Inacceptable démocratie

Aussi galvaudé le terme « démocratie » soit-il, son application bien réelle ne cesse de déranger. Le phénomène n’est pas nouveau – Jacques Rancière en parlait très bien il y a dix ans –, mais les derniers mois ont donné à voir toutes sortes d’expressions de cette haine que nos élites portent à la démocratie lorsqu’elle sort des cadres du gouvernement représentatif.