Politique provinciale en matière d’immigration : une approche à revoir

On apprenait dans le Devoir ce lundi que « les sommes allouées à l’accueil et à la francisation des élèves non francophones ont subi une « réduction budgétaire » arbitraire de 13,6 millions pour l’année scolaire qui vient de se terminer, soit 26 % d’une enveloppe de 51,4 millions consentie aux commissions scolaires à cette fin. » La Commission scolaire de Montréal ainsi que celle de la Capitale avaient choisi d’utiliser une partie de leur budget pour combler l’effet des coupes, dans un contexte où le gouvernement exige par ailleurs d’elles qu’elles ne fassent pas de déficits. Le ministre de l’Éducation Sébastien Proulx a finalement décidé de réduire de cinq millions les coupes annoncées, qui avaient soulevé un certain tollé au sein de l’opposition officielle à Québec.

D’où vient le Bonhomme Sept Heures?

Un peu comme « pissou » (pea soup), le Bonhomme Sept Heures (bone setter) est apparu dans notre vocabulaire par une méconnaissance de l’anglais. Nous avons reconstruit un mot en fonction de ce que nous pensions entendre. En plus, nous avons manipulé la crainte des enfants à l'égard de ce faux chiropraticien pour leur faire peur, mais surtout pour qu’ils se comportent de la manière que nous jugeons acceptable. Tout ça pour dire que souvent, il y a une marge importante entre la réalité et ce que nous croyons être la réalité, et ce, peu importe notre âge.

La Fête de la St-Jean : c’est le temps de fêter la richesse de nos différences…

Aujourd’hui, c’est le temps de mettre de côté nos différences politiques, d’origine, de statut social et d’être tous des Québécois.e.s. Cependant, demain matin, le retour à la réalité risque d’être plus accentué pour certain.e.s que pour d’autres. Alors que les revenus d’emploi sont relativement égaux pour les francophones, les anglophones et les allophones, pour les autochtones et les immigrant.e.s de première génération qui travaillent, la différence importante de revenus se vit quotidiennement.

Charte des valeurs québécoises : une mauvaise réponse au mauvais problème

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Impossible d’ignorer le débat actuel entourant la Charte des valeurs québécoises. Une société qui fait le choix de réfléchir aux valeurs qui sont les siennes semble a priori une chose louable. Le débat actuel n’offre malheureusement pas l’occasion de se réjouir d’une telle pertinence. Il n’y sera pas question des valeurs québécoises en ce qui a trait à l’exploitation de nos ressources, à l’occupation du territoire ou encore à notre volonté de respecter les limites que nous impose notre écosystème. Il ne sera pas non plus question des valeurs québécoises dans les domaines si importants de l’accès universel aux services de santé gratuits et de qualité, des soins aux personnes âgées ou du maintien de notre réseau d’éducation publique hors des pressions du monde des affaires.

Ce que l’on nous présente comme un débat sur « nos valeurs » n’est en fait qu’une reprise du mélodrame sur les accommodements raisonnables qu’a connu le Québec en 2006-2007 et qui a débouché sur la Commission Bouchard-Taylor. Le gouvernement actuel, manifestement anxieux de masquer son incapacité à traiter directement de cet enjeu, accouche donc de cette Charte des valeurs.

La fin de l’immigration

Ah ces patrons, toujours plus vites et plus astucieux que nous ! Devant l’ensemble des menaces et pièges qu’a entraîné la mondialisation pour les travailleuses et les travailleurs d’ici (délocalisation, concurrence avec le « cheap labor », pressions à la baisse des législations sociales, etc.), restait toujours la mince consolation que les emplois des secteurs des services et des ressources naturelles ne pouvaient être exportés.