Réussite scolaire au cégep : la ministre rate la cible

Photo: Felicia Buitenwerf

Après plus d’un an d’enseignement collégial en ligne, enseignant·e·s et étudiant·e·s étaient enfin de retour en classe cet automne, à leur plus grand bonheur. On apprenait toutefois la semaine dernière que les enseignant·e·s des cégeps sont inquiets pour la réussite scolaire de leurs étudiant·e·s.  Sur les campus, le constat est clair et préoccupant : fort taux d’absentéisme, manque de motivation, anxiété, abandons, etc. Plusieurs étudiant·e·s semblent s’adapter difficilement à ce retour en classe qui était pourtant tant espéré et attendu.

Le Québec est-il en retard au niveau de la diplomation postsecondaire?

Les bas droits de scolarités québécois encouragent-ils la fréquentation scolaire et la diplomation? Sur le premier point, il n’y a pas vraiment de débat : la majorité des intervenants s’entendent pour reconnaître que le cumul entre la quasi-gratuité scolaire au collégial et les bas droits de scolarité à l’université représente un puissant stimulant pour encourager la fréquentation. Cependant, d’après certains, le Québec serait systématiquement en retard au niveau de diplomation, ce qui fait dire aux détracteurs de la situation québécoise que celle-ci ne parvient pas à inciter suffisamment d’étudiant.e.s à non seulement s’inscrire dans un établissement d’enseignement postsecondaire, mais à effectivement terminer leur parcours avec un diplôme.

J’ai voulu vérifier si tel était bien le cas : souffrons-nous, au Québec, d’un retard de diplomation postsecondaire par rapport au reste du Canada? Pour répondre à cette question, j’ai utilisé les données fournies au tableau 14-10-0019-01 de Statistique Canada. Voyons cela de plus près.