La surconsommation est le nouveau noir

Dans exactement une semaine, ce sera la fête nationale des étasunien·ne·s. Ou plutôt celle du American Dream dans son incarnation la plus mercantile, superficielle et, disons-le, violente. Dans exactement une semaine, ce sera le Black Friday, la journée qui débute officieusement le magasinage des Fêtes. Chaque année, des montants astronomiques sont dépensés dans une variété de magasins qui utilisent des prix parfois dérisoires sur certains articles pour attirer des clients. À titre d’exemple, l’an dernier, c’était environ 247 millions de personnes qui ont dépensé au total près de 60 milliards de dollars.

Deux éléments ressortent particulièrement de ces séances sportives de magasinage : d’abord, l’efficacité du marketing qui cristallise l’impression d’urgence et d’éphémère (rabais très importants, nombre d’articles limités, ouverture des magasins à des heures inhabituelles, etc.) et ensuite, le comportement souvent sauvage, parfois violent de la foule qui cherche à maximiser leurs économies. On se rappelle, par exemple, de l’homme mort dans l'indifférence en 2011.

Ou d’un échange de coups de feu entourant des places de stationnement en 2012. Mais au-delà de ces nouvelles spectaculaires se cache une Amérique qui voit son pouvoir d’achat diminuer, et ses exigences de consommation augmenter.