Le Québec ne peut plus se permettre d’être le cancre de la santé et sécurité au travail en Amérique du Nord

Avec la pandémie de COVID-19, pratiquement tous les milieux de travail sont désormais dangereux. À l’exception de celles et ceux qui jouissent du privilège de travailler à distance, la plupart des travailleurs (et encore plus les travailleuses) sont confrontés à un risque sérieux – et même à un risque potentiellement mortel – dans le cadre de leur emploi. Ils et elles en sont d’ailleurs tout à fait conscient·e·s, comme le montre l’explosion des plaintes à la CNESST durant la première vague de la pandémie. Plus que jamais, les enjeux de santé et sécurité au travail deviennent donc prioritaires, surtout si on souhaite éviter une aggravation de la pénurie de personnel : les derniers mois ont démontré que les travailleuses et les travailleurs qui le peuvent préféreront quitter leur emploi plutôt que d’y risquer leur vie. Or, comme nous le verrons dans ce billet, le Québec est un véritable cancre en matière de protection de la santé et sécurité au travail.