Au plan personnel, l’homme était sympathique et attachant. Sa solidité et sa détermination tranquille forçaient le respect et inspiraient la confiance. Son décès subit et prématuré suscite une grande tristesse.
Comme ministre des Finances, son bilan et son héritage demeurent très discutables. Vedette du gouvernement conservateur ontarien de Mike Harris dans les années 1990, il a contribué de manière zélée à la mise en œuvre de la « révolution du bon sens » qui consistait à démanteler l’État afin de réduire les impôts. Dix ans plus tard, l’Ontario est devenue une province récipiendaire de péréquation qui peine à rétablir ses équilibres financiers suite à la crise.