À la lumière du budget du Québec : effets et risques d’une faible inflation

Dans sa mise à jour économique et financière du 28 novembre, le ministre des Finances du Québec, Nicolas Marceau, a annoncé un déficit budgétaire de 2,5 milliards pour l’année en cours, qui se termine le 31 mars 2014, et un retour à l’équilibre en 2015-2016, soit deux ans plus tard que prévu. Se réclamant d’un bon contrôle de ses dépenses, il a déploré ne pas pouvoir respecter son engagement de réaliser l’équilibre dès cette année, en raison de revenus « qui ne sont pas au rendez-vous », parce que la croissance du PIB nominal (en dollars courants), dont dépendent les revenus budgétaires, sera inférieure à celle prévue en mars 2013 (2,1 % au lieu de 3,6 % pour l’année 2013).

Il est à noter que si cette réduction s’explique en partie par une croissance du PIB réel (sans l’inflation) légèrement plus faible que celle prévue en mars 2013 (0,9 % au lieu de 1,3 %), elle est surtout le résultat de la chute du taux d’inflation : 73 % de la réduction de la croissance du PIB nominal (1,1 point de pourcentage sur 1,5) est le résultat d’une inflation inférieure à celle qui avait été prévue.