Une crise qui n’épargne pas les organismes communautaires

Photo: Denis-Carl Robidoux

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les organismes communautaires – aux prises avec une augmentation soudaine des besoins, un financement insuffisant pour y faire face et une diminution importante de leur personnel en raison des nouvelles règles de confinement – tentent de poursuivre un travail essentiel dans des conditions très difficiles. Si du financement supplémentaire a été consenti dans certains secteurs (hébergement pour femmes victimes de violence, aide alimentaire, itinérance), le milieu communautaire attend toujours un rehaussement global du financement qui permettrait de répondre à l’ensemble des besoins. Cette situation est symptomatique de tendances déjà bien présentes avant la crise et rappelle l’urgence de rehausser de manière substantielle et durable le financement à la mission des organismes communautaires.

Les grands oubliés

C’est bien connu, mais il importe de le répéter : l’austérité budgétaire a été appliquée de manière récurrente dans les dernières années au Québec, et cette politique a eu des conséquences sociales pour le moins désastreuses. Le gouvernement s’est toujours targué d’agir de manière responsable. Or, on a beau couper dans les services – parce que c’est bien ce qui est arrivé –, les besoins de la population, eux, sont rarement compressibles.