Pendant les élections, une des promesses qui revient le plus souvent est celle de contrôler les hausses de taxes. C’est vrai au municipal comme au provincial ou au fédéral. Toutefois, à la différence des villes, le Québec et le Canada peuvent espérer une hausse « normale » de leurs revenus tout simplement en se basant sur la croissance économique. Plus d’emplois, de consommation, d’importations, c’est plus d’impôts payés, de taxes prélevées, de droits imposés. Au niveau municipal par contre, les taxes ne sont pas appliquées sur ce qu’on gagne ou dépense, mais sur ce qu’on possède. Et c’est là tout le problème.
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L’urticaire municipale
La fiscalité municipale. Juste à y penser, plusieurs développent de l’urticaire. À l’année longue, on finit presque par oublier qu’on contribue aux finances de la ville. Puis arrive le compte de taxes qu’on ouvre du bout des doigts, se demandant cette année quelle sera la hausse qu’on nous imposera. Pour plusieurs ménages, personnes âgées ou jeunes familles, cette missive peut signaler la fin du projet de propriété. Nos salaires suivent rarement la montée vertigineuse que peut connaitre parallèlement le secteur immobilier. Toutefois, puisque les villes n’ont que la taxe foncière comme outil de perception fiscale, on se retrouve bien souvent avec une forme d’urbanisme fiscal, où les municipalités ont tout intérêt à faire des choix qui favorisent la spéculation immobilière, aux dépens de la santé financière des ménages ou des entreprises sur son territoire.