Comme à chaque année, la Fête du Canada coïncide avec le festival du déménagement, une célébration typiquement québécoise. Au menu de la journée, pour les plus chanceuses et les chanceux : chaleur, boîtes lourdes, électro encombrants, quelques fous rires entre ami.e.s, bière et pizza. Par contre, l’échéance de la fin des baux riment encore trop souvent avec des familles à la rue, incapable de se trouver un logement adéquat et abordable.
La situation du logement a beau s’être améliorée depuis quelque temps, la crise qui a frappé le marché locatif durant toute la décennie qui a suivi l’an 2000 s’étant quelque peu résorbée, rien n’est encore parfait. Encore cette année, les loyers de trois chambres et plus, dans les centres urbains québécois, affichent un taux d’inoccupation de seulement 2,3 %, soit bien en-dessous du seuil d’équilibre de 3 %. La réalité des familles à faible revenu qui cherchent un logement ne s’améliore donc pas. En plus de devoir se démener pour trouver l’un des rares appartements disponibles, elles doivent également assumer une hausse moyenne de leur loyer à payer de 23 $ (2,8%).