Rénovation des écoles et manœuvres électorales

Évidemment, personne ne s’élève contre les investissements de 740 M$ annoncés hier par le gouvernement Couillard pour la rénovation et l’entretien d’écoles québécoises. En fait, l’ensemble des acteurs du milieu s’accorde pour dire qu’il était plus que temps.  Cependant, il importe de relativiser cette annonce qui comporte toutes les apparences d’une manœuvre électoraliste.

La vraie valeur de l’éducation : bientôt une réponse?

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Les nombreux débats des dernières années au Québec concernant l’éducation font ressortir un constat flagrant : on ne s’entend pas sur ce qu’est la valeur de l’éducation. La Loi sur l’instruction publique précise que l’école a pour mission d’instruire, de socialiser et de qualifier les élèves. Mais encore? Comment mesure-t-on réellement les effets de l’éducation au sein d’une société? Pour y répondre, il faut comprendre la portée de chacun des aspects de la mission de l’école.

L’impasse de l’argumentation

L’aspect de la qualification a depuis toujours l’avantage d’être quantifiable et clair, ce qui en fait un instrument constamment utilisé pour mesurer l’efficacité d’un système d’éducation. En effet, on emploie régulièrement les variables de « taux d’emploi » et de « salaire moyen » pour évaluer l’apport de l’éducation sur les plans individuel et collectif. Le caractère « qualifiable » de l’éducation est également apprécié pour sa capacité de comparaison entre les différents systèmes, cette valeur étant présente et mesurable partout. Mais la facilité avec laquelle on mesure la capacité du système d’éducation à qualifier les étudiant.e.s signifie-t-elle que cette mesure soit la plus appropriée pour examiner l’efficacité du système d’éducation? La qualification des étudiant.e.s reflète-t-elle l’efficacité des autres aspects de la mission de l’école, soit socialiser et instruire? Bien sûr que non. Mais comment évalue-t-on les bienfaits de la socialisation et de l’instruction au sein de la société?