Depuis le 15 avril dernier, le déconfinement progressif est enclenché au Québec. Bien que la province soit la plus touchée par la pandémie au pays, le gouvernement caquiste maintient son échéancier de déconfinement, à l’exception du grand Montréal où le déconfinement est reporté (au moins) jusqu’au 25 mai et jusqu’en septembre pour le retour à l’école. Or, la plupart des provinces canadiennes et des états américains repoussent constamment leur échéance de déconfinement, les risques de deuxième vague étant considérés encore trop élevés. Pourquoi un tel empressement au Québec? Dans ce billet, je présente une série d’arguments permettant de croire que la stratégie québécoise de déconfinement est fortement influencée par le secteur privé québécois, et que les possibilités de « reconfinement », en cas de deuxième vague, sont minces, voire inexistantes.
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Déconfinement: se baser sur la science… quand elle fait son affaire
Le premier ministre François Legault a annoncé la première phase de son plan de déconfinement le 27 avril. Ce plan prévoit la réouverture des écoles primaires et des garderies en dehors de la région métropolitaine dès le 11 mai prochain, et le 19 mai pour les établissements montréalais. Pour justifier cette décision, le premier ministre évoque 5 raisons particulières: le bien des enfants, l’accord de la santé publique, le risque moindre pour les personnes de moins de 60 ans, la situation des hôpitaux sous contrôle et le fait que la vie doit continuer. Si ces 5 raisons sont en apparence fort louables, il est toutefois nécessaire de s’assurer qu’elles soient vérifiées et légitimes. Dans ce billet, je propose de passer en revue ces 5 raisons en plus de faire un état général de la pandémie au Québec et de sa prise en charge par les autorités publiques.