Icône

Aidez-nous à poursuivre notre travail de recherche indépendant

Devenez membre

Salaire minimum: un effort de plus est nécessaire

2 mai 2022

Lecture

2min

  • Julia Posca

Le taux général du salaire minimum est passé à 14,25$/heure au Québec le 1er mai. Le ministre du Travail Jean Boulet s’est félicité de cette « augmentation de 5,56 % [qui] permettrait d’atteindre, pour la période 2022-2023, la cible d’un ratio de 50 % entre le taux général du salaire minimum et le salaire horaire moyen. »

Pourtant, rien n’indique que cette cible de 50% du salaire horaire moyen permette aux personnes travaillant au salaire minimum de couvrir leurs besoins de base, et encore moins de sortir de la pauvreté.

Depuis quelques années, nos calculs du revenu viable au Québec, soit le revenu nécessaire pour sortir de la pauvreté et pouvoir participer pleinement à la vie économique et sociale, montrent que travailler 35 heures semaines au salaire minimum ne permet pas d’atteindre ce niveau viable. L’an dernier, il permettait à peine de couvrir les besoins de base. Dans quelques jours, nous publierons la version la plus à jour de ce calcul. Je vous le donne en mille : le portrait n’a pas changé pour les salarié·e·s au bas de l’échelle.

Il aurait donc été plus avisé de porter le salaire minimum à au moins 15$ l’heure, et idéalement à 18 $, comme le demandent les organismes et syndicats. L’Ontario, province qui fait l’envie du premier ministre lorsqu’il est question de richesse, a fait ce choix dernièrement. Il s’agit d’un moyen efficace d’attirer du personnel dans les industries à bas salaires, qui affichent parmi les taux de postes vacants les plus élevés et qui cumulent un grand nombre d’entre eux, soit la restauration, l’hébergement et le commerce de détail.

Dans le contexte inflationniste actuel, il s’agit en outre d’une mesure simple qui aiderait concrètement les 205 400 personnes qui travaillaient au salaire minimum en 2021, qui sont particulièrement affectées par la hausse des prix des aliments et celles des loyers. Cette mesure serait aussi bien plus efficace qu’une hausse des taux d’intérêt, qui a bien peu de chance d’améliorer leur pouvoir d’achat.

VOUS AIMEZ LES ANALYSES DE L’IRIS? SONGEZ À DEVENIR MEMBRE!

Icône

Restez au fait
des analyses de l’IRIS

Inscrivez-vous à notre infolettre

Abonnez-vous

1 comment

  1. Ça ne sert à rien de s’attaquer à un effet quand la cause reste intouchée!

    Il faut détruire le pouvoir des banques privées de créer et d’utiliser l’argent-dette!
    À tout jamais!

    Par ailleurs, le concept du revenu de citoyenneté serait for bienvenu.

Les commentaires sont désactivés