De quoi accouchent les quatre décennies de domination néolibérale? D’un monde plus prospère dans lequel chacun est à même de saisir les opportunités qui se présentent, ou bien d’un monde plus dur, plus injuste et où les référents autoritaires ont le vent dans les voiles? Je le concède, il s’agit là d’une question bien rhétorique tellement les preuves s’accumulent en faveur de la seconde option : inégalités croissantes, division identitaire plus marquée, discrédit des processus démocratiques, etc. Il va sans dire que les quarante dernières années contrastent avec celles des Trente glorieuses : à force de définir la liberté de circulation du capital comme seule valeur commune, il n’est pas surprenant de trouver partout les traces de la « destruction créatrice » qui en est la marque de commerce.
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