D’entrée de jeu, le titre de ce billet peut sembler prétentieux, mais il souligne une réalité politique alarmante. Selon la Fondation pour l’alphabétisation : «près d’un Québécois sur deux (âgé de 16 à 65 ans) n’a pas les compétences nécessaires pour utiliser l’information afin de fonctionner pleinement au sein de la société et de l’économie (niveaux 1 et 2).» Ce n’est pas une nouvelle statistique, mais il est bon et nécessaire de le répéter : 49% des personnes québécoises ont des difficultés de lecture.
Ironiquement, nous parlons moins des statistiques liées aux problèmes de littératie statistique, proportion qui se retrouve également à près d’une personne sur deux. Ceci ne minimise en rien le problème d’alphabétisation, c’est probablement le contraire puisqu’il faut y ajouter les problèmes de lectures des statistiques. Dans nos sociétés contemporaines, il semble que la simple mention d’un chiffre pourrait répondre à la «Grande Question sur la vie, l’univers et le reste». Mais sommes-nous en mesure de comprendre la démarche statistique en dessous de ce chiffre? Sommes-nous en mesure de critiquer la démarche scientifique sur une autre base qu’un «feeling» politique?